Avenir de l’incinérateur de Québec
Le Maire sortant, Régis Labeaume, refuse de parler de l’incinérateur malgré son intention de dépenser 60 millions $ dans les prochaines années pour rallonger la durée de vie de cet équipement.Yonnel Bonaventure, du Défi Vert de Québec (DVQ), déclare : “Je crois que M. Labeaume attaque l’opposition, et plus personnellement Anne Beaulieu, afin d’éviter de parler des vrais enjeux concernant l’incinérateur.” Pour sa part, Richard Domm, le Chef du DVQ, prône depuis les années 1990 la fermeture de l’incinérateur et son remplacement par une série de solutions à moyen et long terme.En évitant le sujet et en traitant avec mépris ceux qui questionnent son projet d’investissement de 60 millions $, nous pouvons penser que M. Labeaume ne se préoccupe pas des conséquences sur la santé des citoyens de la Ville de Québec lorsqu’il s’agit des dioxines, des furanes et autres polluants que l’incinérateur dégage. Il faut savoir que l’incinérateur est situé en plein cœur du quartier Limoilou et qu’il est considéré comme étant la troisième source en importance de dioxines et de furanes au Canada, aux États-Unis et au Mexique, toutes installations industrielles confondues. Les dioxines et les furanes sont hautement cancérigènes!En attendant la fermeture définitive de l’incinérateur, le Défi vert de Québec propose de faire du 30 septembre (aujourd’hui) le jour municipal de réflexion sur la réduction des déchets à la source. Cette journée a été choisie symboliquement puisque l’incinérateur serait possiblement fermé aujourd’hui pour un entretien.Le DVQ préconise d’abord la réduction des déchets à la source. Il s’agit principalement de rendre accessible le programme de compostage à tous les foyers et à toutes les entreprises de la Ville de Québec. Les déchets alimentaires et végétaux humides diminuent grandement l’efficacité de l’incinérateur puisqu’ils brûlent mal. Le DVQ préconise aussi l’amélioration de l’efficacité de la récupération, des centres de tri, ainsi qu’une meilleure qualité des matériaux recyclés pour en augmenter leur valeur économique. Le DVQ veut par ailleurs inciter les entreprises à diminuer substantiellement les matériaux d’emballages, comme cela se fait avec succès en Allemagne.Toute ces mesures se révéleront rentables à long terme, autant pour le bien être des citoyens que sur le plan économique. Mais c’est aujourd’hui qu’il faut aborder ces questions et non pas faire diversion comme le fait le Maire sortant en essayant de miner la crédibilité de ceux qui posent les vraies questions.
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