Source: Isabelle Paré, Le Devoir, 4 juillet 2009.
À Montréal, à Toronto et dans plusieurs métropoles occidentales, individus et groupes citoyens réinventent la façon de vivre en ville. Entre béton et gratte-ciel, jardiniers clandestins, artistes, urbanistes, militants à vélo ou glaneurs urbains rêvent d'une ville à dimension plus humaine et font main basse sur la ville. Légalement ou pas, sans demander leur dû. (...)
À Montréal, ce sont entre autres des jardiniers clandestins qui tentent de reverdir les terrains vagues du Sud-Ouest et du Mile-End, ou d'embellir les dessous glauques de l'échangeur Turcot. Au printemps, ils lancent leurs bombes de semence dans les friches industrielles qui enlaidissent la ville.À Pointe-Saint-Charles, las d'attendre que la Ville se décide à transformer une zone délaissée en parc, des citoyens de La Pointe libertaire ont pris pics et pelles en 2007 pour y créer le Jardin de la liberté. Tout près de là, d'autres résidants, excédés par les lacunes du réseau de transports en commun, ont doublé la sortie du Bixi le printemps dernier en créant une flotte de bicyclettes gratuites, accessibles au premier venu.À Toronto, des militants pro-vélo font un pied de nez aux institutions en sortant la nuit, avec bombes aérosol et pochoirs, pour créer des pistes cyclables sur les principales artères du centre-ville. (...)