Le Vieux-Limoilou à la recherche d'une identité (Le Soleil, 21 avril… 1992)
J’avais mis de côté ce bijou d’article que j’ai reproduit en partie. Il dresse un bon portrait du secteur et expose des pistes de solutions remontant à plus de 17 ans déjà. Quelles en ont été les suites? Pourrait-il servir de piste à une éventuelle reformation d’association dans le quartier?À mettre en relation avec le contenu de ce billet afin d’approfondir la réflexion sur l’avenir du Vieux-Limoilou et l'”engagement citoyen”!Source: auteur inconnu, Le Soleil, 21 avril 1992.
Le Vieux-Limoilou, c’est la 3e Avenue. Marchands et résidents cherchent à définir la vocation de leur artère commerciale pour bien en relancer l’activité. S’ils pouvaient convaincre au passage les étudiants d’y élire domicile…Ils n’étaient qu’une quinzaine, mercredi soir, à s’être déplacés [au centre communautaire Marchand] pour discuter du scénario de revitalisation du Vieux-Limoilou et tenter de définir une vocation à la 3e Avenue… en attendant d’en faire autant pour la 1re Avenue. (…)Danielle Lapointe, du bureau de quartier pour la Ville de québec, avait réuni marchands et résidents pour s’entendre avec eux sur la relance de cette artère et dégager des consensus pouvant mener à l’action.Le programme de revitalisation a commencé en 1988 sur la 3e Avenue, Lampadaires et coins de rue, fils dissimulés, espaces verts en façade à la place de stationnement, la 3e a pris un petit air rue Cartier. Mais on ne veut pas en faire une rue Cartier.”Nous manquons de restaurants, de bons restaurants. Pas trop de bars…”, dit un résident. “Les commerces sont trop dispersés”, dit un autre. On réclame des commerces de spécialités mais en même temps, on n’est pas capable d’en assurer la survie. (…)C’est ça une consultation de citoyens et de marchands dans le Vieux-Limoilou. Le quincaillier Bernard Harvey s’engage à visiter tous les marchands de la 3e Avenue pour les inviter à une rencontre avec la ville, dans un mois. Parce qu’il veut du concret, que l’on prenne des décisions pour l’avenir de la rue.”Nous avons apprécié la rénovation de la rue entre la 3e et la 13e rue, le secteur commercial de la 3e Avenue, mais maintenant, il faut s’attaquer au problème de stationnement, à une densification des commerces sur la rue pour encourager piétons et automobilistes à y magasiner”, dit M. Harvey. C’est pareil sur Canardière, tant qu’on ne dépasse pas la 4e Avenue.Le Vieux-Limoilou, c’est une mixité de fonctions. On apprécie le voisinage des petites industries qui emploient surtout des travailleurs du quartier. Et aussi du cégep de Limoilou. “Il y a 6000 étudiants au cégep mais peu d’entre eux résident dans le quartier faute de logements adéquats. Ils ne sont pas chers, ils sont tout simplement trop grands pour leurs besoins. Si on veut les amener à résider ici, il faut leur donner l’habitude de fréquenter le quartier maintenant. Ensuite ils reviendront s’y établir et y fonder leur familles”, affirme Alain Delwaite, conseiller du secteur.Pour l’instant, c’est dans Limoilou que l’on retrouve la plus forte concentration de personnes âgées de la région de Québec. Il faut attirer d’autres jeunes travailleurs comme Alain Tremblay, un ingénieur en électricité, un jeune propriétaire qui vient de rénover les fenêtres de sa maison du Vieux-Limoilou. (…)
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