Mobilité durable : le citoyen d'abord

Source : Éric Moreault, Le Soleil, 9 décembre 2009.

À Minneapolis, au Minnesota, avec un climat semblable au nôtre, 3 % des déplacements se font à vélo (contre 1 % à Québec). Photothèque Le Soleil.Québec peut bien vouloir faire entrer l’urbanisation et les transports de la capitale dans le XXIe siècle, il faut d’abord convaincre la population qu’il s’agit d’une nécessité. Le succès de quatre villes américaines en mobilité durable, qui misent toutes sur un système léger sur rail (SLR) de transport en commun, est passé par la sensibilisation… et des sources de financement diversifiées. (…)Pour que les initiatives soient couronnées de succès, il faut impliquer la population dès le départ, disent-elles en choeur. Ensuite, il faut implanter, à long terme, des sources de financement diverses. La créativité est de mise. Ainsi, les villes taxent l’immatriculation, comme ici, mais imposent aussi les ventes, l’essence, la masse salariale, le stationnement et même la valeur foncière!Dans ce dernier cas, le transport en commun précède la revitalisation d’un quartier délaissé, comme D’Estimauville, à Québec. La valeur des terrains et des propriétés augmente. Cette plus-value est ensuite taxée pour financer en partie le nouveau système de transport en commun. Ces quatre villes américaines ont d’autres points en commun. Elles misent notamment sur des plans de transport bien définis, basés sur des concepts de mobilité durable et conçus avec l’aide d’architectes et d’urbanistes. (…)Piétons et vélosAutre caractéristique : piétons et vélos sont intégrés à part entière à la démarche et obtiennent une place sécuritaire sur les artères. De plus, la plupart des wagons et des autobus sont équipés de supports à vélo. En fait, le vélo est valorisé comme moyen de transport. (…)

[ La suite. À lire : Entretien avec Steven Guilbeault : «Un ministère de la Voirie». ]

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