Retour sur la grippe espagnole de 1918 à Québec… et Limoilou!

L'Action Catholique, 20 octobre 1918.
La publicité ci-haut est tirée de ce numéro de L’action catholique, en date du 20 octobre 1918.

La grippe espagnole de 1918 (blogue Histoire et société, 13 octobre 2009.)

Par les temps qui courent, les médias semblent avoir à coeur la deuxième vague de la grippe A (H1N1) ou grippe porcine comme elle fût d’abord surnommée. Bien que des épidémies de grippes aient frappées et frappent encore notre planète, (pensons par exemple à l’épidémie de grippe H5N1 (aviaire, en 2005), la grippe de Hong Kong de 1968 ou même la grippe asiatique de 1957), il est important de se rappeler un peu l’histoire de la précédente épidémie qui ait frappé Québec, celle de la grippe espagnole de 1918. (…)À Québec, c’est le Bureau de santé qui forcera “[…] la fermeture des théâtres, des écoles, des tavernes et même des églises, en plus de restreindre les heures d’ouverture des magasins”(3) en octobre 1918. Malgré cela, la grippe frappe fort au milieu du mois d’octobre 1918, avec ses effets les plus dévastateurs ressentis entre le 10 et le 20 octobre. Elle fait pratiquement 500 morts dans la seule ville de Québec, dont une quarantaine de victimes par jour du 14 au 20(4). “Les corps publics, lents à s’émouvoir, s’étaient mis en branle, poussés aussi bien par les critiques que par l’évidence que la maladie dépassait en virulence les grippes ordinaires.”(5)La ville est pratiquement fermée pour une bonne partie du mois et les secours s’organisent. Le manège militaire est mis en quarantaine dès le 2 octobre et des écoles (notamment l’école Saint-Maurice de Limoilou) seront utilisés comme hôpitaux ou cliniques de fortune temporaires. La Société Saint-Vincent-de-Paul, les communautés religieuses de la ville (en particulier les Soeurs Servantes du Sacré-Coeur de Marie et les Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie)(6) en plus des étudiants en médecine de l’Université Laval et de la Ligue des ménagères qui fourniront du personnel médical bénévole (assistants, infirmiers et infirmières) pour passer à travers cette crise, seront tous appelés à contribuer.Tout cela se déroule rapidement, alors que les premiers cas dans le monde étaient diagnostiqués au début de l’année 1918 et que la maladie est “disparue” vers le milieu de l’année 1919. À Québec, la mortalité diminue rapidement dès le début novembre 1918. C’est la dernière épidémie majeure que la ville de Québec ait connue. (…)

[ La suite. À consulter aussi, ce billet : La grippe espagnole de 1918 à Québec. ]

Restez à l'affût des actualités de votre quartier

Chaque samedi, recevez nos nouvelles, offres et activités incontournables dans le quartier.