Aller voir ailleurs si j’y suis

Le secret de la vie ne résiderait-il pas dans l’équilibre? »

C’est au cours d’une chouette randonnée à vélo de 8000 km, de la Mongolie à la plaine du Gange en Inde, en trimballant plus de 40 kg de bagage de survie, en peinant sur des routes non pavées et à peine tracées, en bravant tempêtes de sable, orages, canicules et autres rigueurs du climat, en cherchant son souffle dans les hautes altitudes, en combattant la faim et la soif à coup de nouilles sèches et d’eau rationnée, en surmontant la fatigue d’un quotidien à vélo long de six mois, en souffrant, pour toutes ces raisons, de divers maux physiques; bref, c’est en vivant une expérience radicalement extrême que le réalisateur Olivier Higgins en vient à suggérer que la clé de la vie, c’est peut-être l’équilibre. Et encore, il ne semble pas même parler de lui, faisant plutôt référence à l’écart qui se creuse dans le monde entre abondance et famine.AsiemutL’équilibre, on le cherchera partout dans ce documentaire (Asiemut, 2006) plus grand que nature, réalisé – et vécu – par Mélanie Carrier et Olivier Higgins. On le cherchera surtout au moment d’écrire ces lignes, partagée entre l’émotion ressentie et la critique objective. En fait, la critique amènera forcément l’émotion, car comment ne pas être ébranlé par l’image de ces deux diplômés du Cégep Limoilou qui ont risqué l’impossible – ou presque – pour se réfléchir, se découvrir, se dépasser, se sentir vivre, se positionner dans le monde. Recherche de soi qui passe nécessairement par l’ouverture vers l’autre, des Mongols, des Chinois, des Tibétains, des Indiens tout sourire et tout curieux à la vue de ces intrépides. Avec, en prime, des paysages imposants.Après la chronique limouloise de Louis Bélanger, le Ciné-club Spirafilm s’ouvre résolument sur le monde avec Asiemut, projeté ce lundi 4 octobre, 19 h, à la Salle Sylvain-Lelièvre (Cégep Limoilou). Ceux que l’émotion n’aura pas laissé sans mots pourront commenter le documentaire en présence des réalisateurs.Également au programme : le court-métrage Jacquot (Richard Lacombe), qui met en scène un homme englué dans ses habitudes.[ À lire aussi : Gaz Bar Blues : « C’est pas parfait, mais c’est la vie » ]           [ Programmation complète du Ciné-club ]

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