Le patrimoine religieux limoulois "dans tous ses états" fait régulièrement l'objet d'attention de ce blogue.Comme exemples parmi bien d'autres, mentionnons ce vieux projet de démolition (qui n'a heureusement pas abouti), deux églises "reconverties" (ci-contre), un important chantier en cours dans le Vieux-Limoilou, et un avenir incertain pour cet autre ensemble de bâtiments religieux.Source : Serge Beaucher, Contact, hiver 2010.
(...) Couvents, cloîtres et autres établissements religieux déjà à moitié vides seront abandonnés les uns après les autres à mesure que les membres vieillissants des congrégations cesseront d’y habiter.Qu’adviendra-t-il alors de tout ce patrimoine bâti qui façonne nos villes et raconte notre histoire? Des chercheurs de l’École d’architecture de l’Université Laval réfléchissent activement à la question, tentant notamment de prévenir l’impasse qui point à l’horizon: d’une part, l’État n’est pas disposé à prendre ces actifs en charge, comme il l’a fait pour les écoles et les hôpitaux après s’être approprié les responsabilités de l’éducation et de la santé, au sortir de la Révolution tranquille; d’autre part, le secteur privé n’est plus guère tenté par la conversion de tels bâtiments, qu’il a jugée non rentable lors d’une première vague de transfert de propriétés, dans les années 1970.Bien construits, bien entretenusRien qu’à Québec, Tania Martin a recensé près de 300 propriétés de communautés religieuses. Professeure à l’École d’architecture, Mme Martin est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine religieux bâti. «Bien sûr, dit-elle, ces propriétés ne font pas toutes partie d’immenses domaines conventuels comme on en voit à Beauport ou sur les hauteurs de la falaise à Sillery, mais elles n’en façonnent pas moins la morphologie de la ville.» (...)
[ La suite. À lire aussi : Création d’un groupe de travail sur le patrimoine des communautés religieuses. ]