« Il était une fois une fille qui s’appelait Limoilou » (Jacques Poulin, Faites de beaux rêves, 1974).Mon enfance, je l’ai passé à la bibliothèque Saint-Albert-le-Grand à dévaliser les rayons. Autant dire que, tout ce que je connaissais de mon quartier, c’était le chemin pour me rendre à la bibliothèque et les livres que je pouvais emprunter. Bientôt j’en vins, par ennui, à savoir le nombre exact de pas qui me séparait des bouquins. J’avais besoin d’aventures, de celles dont je me gavais dans les livres.C’est seulement alors que je découvris réellement mon quartier. Des méchants en cavale qui m’obligeaient à courir sans me retourner. Des officiels du livre des Records Guinness pour homologuer le nombre impressionnant de volumes que je pouvais transporter. Une maison hantée devant laquelle je devais cesser de respirer au risque d’être ensorcelée… Entre ma maison et la bibliothèque, je suis devenue une héroïne.Depuis, j’ai exploré d’autres quartiers de ce Limoilou que je n’ai pas quitté, la tête (à peine) un peu moins dans les livres. Mais je continue d’aimer les histoires, que celles-ci soient dans les livres, à l’écran, au théâtre, sur scène – dans la rue, même.C’est donc à titre de chroniqueuse culturelle que je joins l’équipe de Monlimoilou.com. Je ne saurais prétendre couvrir l’ensemble des manifestations artistiques mais je tenterai de vous en livrer un aperçu, à coups de critiques et de « Il était une fois… ».Au plaisir de vous croiser entre deux pages, deux chansons ou deux toiles…