Chapeaux, chat, Simonne et moi

Grand bazar des ruelles LimoilouC’est par un samedi matin frisquet mais ensoleillé que je me suis levée, empressée de marcher dans les ruelles de mon quartier. Ces ruelles que j’aime tant, ces ruelles qui débordent de vie et de secrets bien gardés à la fois. Ce samedi, je savais que j’allais faire de nombreuses découvertes en cette journée du Grand Bazar des ruelles du Vieux-Limoilou.Grand bazar des ruelles LimoilouÀ peine arrivée, j’aperçois une dame en train de terminer ses préparatifs devant sa maison. En m’approchant, je constate qu’elle y propose des articles de jardinage, des outils et pour mon plus grand plaisir, plusieurs vieux chapeaux. En discutant avec la femme, elle me confie qu’elle a été autrefois chapelière. Inspirée par la rencontre, je lui achète son beau bonnet de feutre turquoise avant de la quitter définitivement, une texture douce dans la main et une histoire dans le cœur.Grand bazar des ruelles 2011Je continue et tourne dans une autre ruelle. Un tout petit garçon tape avec force sur une toute petite batterie. Le vacarme fait bien rigoler les gens qui viennent à peine de se réveiller. Je me retourne et aperçois une fillette cachée derrière des vêtements. Elle s’appelle Simonne, c’est son frère et ses parents ne sont pas très loin. Les voilà d’ailleurs qui arrivent. Des Limoulois forts sociables, mais surtout fiers de leur quartier. Ils me parlent de tous les enfants qui habitent la rue, dix pour être précis et un onzième en route. Ils me parlent aussi du bon esprit de voisinage qui règne ici et de leur sentiment d’appartenance envers leur fief. Vraiment, il n’y a rien à ajouter, sinon que nous allons nous revoir bientôt, il y a fort à parier.Je poursuis mon chemin. Devant moi, un chat traverse en courant. Les branches des arbres se touchent au-dessus de ma tête. Les oiseaux chantent. Un voisin, du haut de sa galerie, prend son café et me salue. J’ai le cœur léger.Je pourrais vous dire que j’ai continué ainsi pendant plus de deux heures, discutant avec les vendeurs et les passants. Bien sûr, je suis repartie avec quelques trouvailles, mais surtout avec plusieurs prénoms désormais gravés dans ma mémoire… Limoilou, quand tu me révèles tes secrets, je t’aime d’amour!

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