Crédit photo: Jean CazesPour tout dire, la ministre de la Culture Christine St-Pierre et moi, nous ne nous entendons pas souvent sur grand-chose. Mais, lorsqu’elle écrit (ou lorsque la personne responsable aux communications écrit au nom de Christine St-Pierre) dans le programme de la soirée que « le chant [donne] la mesure des sociétés, reflétant le rythme auquel elles vivent », force m’est d’avouer que la musique rassemble même les personnes aux idées opposées. On doit donc à des performances comme celle de la Chorale des Cascades de Beauport, qui s’est tenue samedi dernier à la Salle Sylvain-Lelièvre du Cégep Limoilou, de faire taire les désaccords. Il faut dire que, avec « Un peu moins de cent mille chansons » comme programme de la soirée, on n’avait guère le temps de placer un mot !« Un peu moins de cent mille chansons » tient, tout compte fait, sur une gamme de vingt chansons aux styles variés, de Attends-moé Ti-gars (Félix Leclerc) à Un Ave Maria (Lara Fabian), en passant par Like a prayer (Madonna), Hallelujah (Leonard Cohen) et La pulce d’aqua (Angelo Branduardi). Si la voix et le cœur étaient au rendez-vous, en cela reflet de l’enthousiasme de Luce Sauvageau, la « cheffe » de chœur, on percevait toutefois une légère disharmonie d’ensemble dans l’expression corporelle : certains étaient visiblement plus à l’aise de laisser la musique prendre possession de leur corps, tandis que d’autres se montraient plus réservés. Qu’à cela ne tienne, l’émotion ne passait pas moins, faisant vibrer le public, nombreux pour l’occasion. Rassembleuse, la musique : c’est bien ce que je disais.