Source : Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, 22 avril 2011
De purs inconnus se retrouvent soudainement sous les projecteurs et doivent être considérés comme des candidats sérieux. Dans les rangs du NPD à Québec, on célébrait les sondages historiques, hier. Tout devient possible.Deux sondages publiés hier matin, Crop-La Presse et Ekos-iPolitics, ont eu l’effet d’une bombe. La montée soudaine du NPD s’est confirmée. Le parti de Jack Layton a surclassé le Bloc québécois dans les intentions de vote au Québec pour la toute première fois.« On ouvrira la bouteille de champagne le 2 mai au soir, pas maintenant, mais je t’avoue que ça fouette les troupes, c’est très positif! » a réagi Anne-Marie Day, la candidate dans Charlesbourg−Haute-Saint-Charles. « Si je travaillais pour les communications du NPD, je dirais qu’il faut viser un gouvernement majoritaire NPD d’un océan à l’autre. Si c’est possible au Québec, c’est possible ailleurs! » s’est-elle enflammée. Sky is the limit.Ses confrères et consœurs (dont quatre étudiantes à la maîtrise sur neuf candidats) avaient le triomphe un peu plus modeste. « C’est très encourageant, mais ça veut dire qu’il va falloir mettre les bouchées doubles dans les prochains jours », estime Annick Papillon. « Ça nous encourage à travailler plus fort, mais ça ne veut pas dire qu’on gagne demain matin », a renchéri Denis Blanchette, dans Louis-Hébert.« Après un premier cri de joie, là, j’ai ressenti le poids de la responsabilité potentielle et je me suis dit : là, c’est très sérieux », a répondu Raymond Côté, dans Beauport-Limoilou. Ce dernier affichait toute une audace en début de campagne, lorsqu’il prétendait pouvoir décrocher plusieurs sièges dans la région de Québec. Malgré l’euphorie du moment, il est toutefois redescendu sur terre. « Le vrai défi, c’est de ne pas perdre la réalité de vue. C’est loin d’être fait, c’est quand même dans 10 jours, le vote. Je ne m’énerve pas trop. »
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