Papiers White Birch : Le déclin d’un empire américain
Source : François Bourque, Le Soleil (chronique), 23 avril 2011.
(…) La grosse papetière a fait corps avec la vie de cette ville, son fleuve, sa rivière, ses forêts, sa passion pour le hockey. Elle fut en son temps propriétaire des Aces, puis des Nordiques.Le moulin a contribué à façonner Limoilou, ses artères à angles droits, ses rues et avenues nommées par des chiffres plutôt que par des noms à une époque où Québec voulait ressembler à New York.Cette même époque où la Price Brothers, producteur de papier du Saguenay-Lac-Saint-Jean, a construit le premier gratte-ciel de Québec, le Price, sur le modèle de l’Empire State Building.Quelques années avant l’ouverture, en 1928, Limoilou comptait moins de 10 000 résidants. Trois ans après l’usine, il s’y trouvait plus de 26 000 citoyens.L’entreprise a eu tous les noms : Anglo Pulp, Reed, Daishowa, Stadacona; aujourd’hui White Birch; demain peut-être Black Diamond.Elle fait tellement partie des meubles qu’on en oublie que l’entreprise vit depuis février 2010 sous la protection de la Loi sur la faillite et que l’échéance pour régler approche.Cela ne signifie pas la fermeture à court terme de la papetière, mais il est écrit dans le ciel que, tôt ou tard, cela va finir par arriver.La Ville de Québec a d’ailleurs déjà un oeil sur les fabuleux terrains de White Birch le jour où elle fermera. Ces terrains sont contaminés, mais le potentiel de développement est important, entre le centre-ville et le nouveau pôle de D’Estimauville. (…)
[ La suite. À lire notamment : Papiers White Birch : les employés préfèrent la fermeture aux demandes. ]
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.