Le grenier de Limoilou
Il naît dans la rivière Saint-Charles. Enfant, il rêve de devenir lampiste mais, ne sachant pas si le mot existe, il devient gars de la construction. Un jour, il n’a plus de t-shirts à son goût dans son tiroir. Il décide d’en faire la création avec un ami d’enfance. Cinq ans plus tard, il a un feeling et prend le chemin de la 3e Avenue, « d’un coup qu’il y aurait un local à louer ».
Biographie de Marc-André Roy, alias Baltrakon, qui devrait figurer dans un éventuel Dictionnaire mythologique de Limoilou
Chaque ouverture de commerce dans le quartier a quelque chose d’excitant, signe d’une vitalité dont s’enorgueillissent les résidants. En témoigne le nombre de commentaires qui ont accueilli entre autres l’arrivée de Croc Mignon et Yannick Fromagerie. Pour leur part, Simon Carpentier, Marc-André Roy (à l’origine des t-shirts Baltrakon) et Émilie Hébert (de gauche à droite, ci-contre) ont pris les choses au pied de la lettre : tout nouvel établissement attirant son lot de curieux, offrons-leur des curiosités. Ou, comme le dit le premier, des « patentes à gars ». Bienvenue dans Article 721, le grenier légèrement testéroné de Limoilou.Un grenier, comme un lieu où la mémoire s’accroche à des objets hétéroclites parfois insolites, souvent surprenants, qui révèlent des traits plus ou moins connus d’une personnalité – en l’occurrence, celle de Limoilou : « On se fait un point d’honneur à travailler beaucoup sur Limoilou. On veut peser sur le sentiment d’appartenance », explique Marc-André, dont l’idée d’ouvrir boutique lui trotte dans la tête depuis un moment. Autrement dit, tout Limoulois devrait se reconnaître dans les objets créés, renippés ou réinventés, ressentir une impression de déjà vu en visitant les lieux – ne serait-ce que par ces deux affiches au mur où il est écrit « Déjà vu », la deuxième donnant raison à la première.
De Baltrakon à Article 721, en passant par le Centre de l’univers avec un Goéland de feu
Plusieurs des articles en boutique portent cette signature pince-sans-rire et dépouillée qui fait la réputation des t-shirts de Baltrakon depuis cinq ans. Simon Carpentier, qui y collabore depuis plus d’un an, a suivi Marc-André dans le projet d’Article 721. Puis Émilie Hébert, une amie perdue de vue depuis dix ans, est « réapparue sur le trottoir », et le trio s’est formé tout naturellement. Tout au plus ont-ils dû combattre leurs premiers instincts, tentés de baptiser le magasin Centre de l’univers ou Goéland de feu. Romantique, mais moins efficace qu’un nom inspiré de l’adresse du commerce. Énoncer les choses clairement, c’est important pour eux, comme nous le rappelle leur Cahier de comptabilité quotidienne à l’usage des individus curieux de savoir où va leur argent.
Top 3
Mais choisir leur objet préféré dans le magasin, c’est plus difficile. Simon finira par pointer une œuvre d’art, « un super bibelot » (en haut à gauche) conçu par Olivier Roberge – Article 721 accueille le travail d’autres artistes, et lance d’ailleurs l’invitation aux intéressés. Marc-André s’arrêtera sur une tasse à café slash zoom de caméra (en haut à droite). Aucune hésitation pour Émilie, enfin : la poutre (ci-contre). Car tout – tout, insiste Marc-André – est à vendre dans la boutique, tout « pour meubler son homme de la tête au mur », et ce, à des prix que les propriétaires veulent abordables.Article 721, c’est la boutique qui manquait à Limoilou sans qu’on le sache.
Article 721721, 3e Avenue581 742-4333
Pour en savoir plus ...
721, 3e Avenue, Québec (Québec), G1L 2W7
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