Flip FabriQue n’a rien d’un phoque en Alaska
« Honnêtement, mon trademark à moi, c’est mes cheveux. » Je ris, mais il faut le lui donner : même en étant légèrement myope, c’est à sa chevelure que je l’ai reconnu de loin, d’après les photos que j’avais vues avant notre rencontre.Cet artiste du cheveu (mais pas seulement), c’est Jérémie Arsenault, membre de la troupe Flip FabriQue. Six diplômés de l’École de cirque de Québec (ÉCQ) – Bruno Gagnon, Christophe Hamel, Hugo Ouellet-Côté, Jade Dussault, Francis Julien et Jérémie Arsenault – qui ont terminé leur formation entre 2002 et 2010, qui sont allés faire tourner un ballon sur leur nez dans quelques-uns des grands cirques du monde (dont le Cirque du Soleil et le Cirque Éloize), qui ont bien fait rire les enfants, ça aurait pu durer longtemps encore, mais voilà, est-ce que ça vaut la peine de laisser ceux qu’on aime ? … Peut-être, nous ne sommes pas dans une chanson de Beau Dommage, mais il reste qu’ils ont eu envie de se retrouver entre amis, de mettre pour un temps leur carrière solo sur la glace pour créer ensemble un spectacle… autour de six amis qui se revoient après quelques années. Il fallait y penser.« Ça tourne pas mal autour de l’amitié, du jeu, des souvenirs, de la complicité », résume l’acrobate du diabolo (il combine les deux) à propos de leur œuvre collective, qui prendra l’affiche à la Caserne Dalhousie pour cinq représentations à partir du 22 septembre. Cet été, après avoir donné un aperçu de leurs talents dans Jours de cirque, ils sont entrés dans une période intensive de création avec le metteur en scène Olivier Normand, conseiller artistique à l’ÉCQ et bien connu du milieu théâtral. Créatifs comme… six, les jeunes artistes lui ont d’abord présenté leurs idées. « Il a vu le bagage et l’énergie qu’on avait – on avait l’énergie dans le piton –, puis il a pris les choses en main. » Des numéros de barre russe et de banquine, de cerceau et de sangle aériens, de hula hoop, de jonglerie, de yoyo, d’acrobatie…, tous de niveau technique élevé, ont ainsi donné naissance à Attrape-moi, dont le titre représente bien la dynamique à laquelle pourront s’attendre les spectateurs, assure Jérémie.
Impressionner la galerie
Flip FabriQue espère par la suite vendre le spectacle au Québec et à l’international. Si l’ÉCQ leur aura ainsi permis de rêver d’ailleurs, elle conduit de plus en plus des artistes d’ailleurs à rêver d’ici. « L’école commence à avoir une renommée à l’international », me confirme le diplômé, accueillant de plus en plus des jeunes des États-Unis, de la France, du Japon…, qui s’installent à proximité de leur lieu d’entraînement. Si bien que, au dire de Jérémie, il existe désormais une petite communauté de cirque dans Limoilou qui, en attendant de fouler une scène comme celle de la Caserne Dalhousie pour Flip FabriQue, a tout le loisir d’utiliser les rues du quartier pour quelques steppettes improvisées. Les galeries n’attendent que ça, d’être épatées.[ Pour connaître l’horaire des représentations : Flip FabriQue ] [ En complément : L’entrée en scène de Flip FabriQue (Québec Hebdo). À lire aussi : « 5 à 7 » sous le chapiteau. ]
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