La mort lente de l’appartement à louer

4e Avenue, direction S. Vue du toit de la coop L'Oasis. Photo : Jean Cazes, 4 octobre 2007.
Source : Isabelle Porter, Le Devoir, 14 avril 2012.(…) «Le locatif ordinaire est mort», lance l’économiste François Bernier de l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ). «Depuis dix ans, la construction d’immeubles locatifs, ça va mal, ça va très mal.»Le phénomène des condominiums a littéralement dévasté le marché locatif depuis le début des années 1980. À l’époque, 77 % des appartements construits en ville visaient le marché locatif, contre 20 % pour les copropriétés. En 2011, la tendance s’est inversée. Les condominiums raflent 64 %, les appartements à louer 30 %. (…)Une crise invisible?Dans la région de capitale, où le taux d’inoccupation est particulièrement bas, la SCHL a remarqué par ailleurs que l’offre de nouveaux appartements avait beaucoup augmenté dans le créneau de l’appartement haut de gamme.Pendant ce temps, le marché de l’appartement ordinaire abordable se rétrécit. «Il y a un fossé entre le logement social où on a une aide directe et le logement locatif pour personnes aisées», explique le professeur de gestion immobilière François DesRosiers, de l’Université Laval.Le choix des locataires est d’autant plus restreint par l’arrivée massive de nouveaux ménages à Québec et en particulier d’immigrants à Montréal. Et pour couronner le tout, beaucoup d’appartements locatifs ont été convertis en condominiums, ce qui limite encore plus les options. (…)[ La suite. À lire notamment : Un parc locatif fragilisé à Québec. ]

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