La Conserverie du Quartier : le genèse d’une entreprise familiale (1 de 2)

En 2005, Yoland Bouchard et Frédérique Guibaud fondent leur populaire boutique du Vieux-Limoilou. Entrevue avec son copropriétaire.

La Conserverie du Quartier : le genèse d’une entreprise familiale (1 de 2) | 4 mai 2012 | Article par Jean Cazes

Crédit photo: Jean Cazes

En 2005, Yoland Bouchard et Frédérique Guibaud fondent leur populaire boutique du Vieux-Limoilou. Entrevue avec son copropriétaire.

« On fait des confitures à la façon de nos grands-mères, par petites portions, en évitant de trop chauffer pour éviter l’arrière-goût caramélisé de la production industrielle ». souligne d’entrée de jeu Yoland Bouchard. Une recette familiale qui a la cote auprès des nombreux clients de la boutique : « En 2011, on a produit à la main 650 000 pots. Et pas seulement des confitures ! », tient-il à préciser.

Fruit d’une passion… et d’une « restructuration »

Natif de la paroisse Saint-Pie-X, le copropriétaire de la Conserverie du quartier en a long à raconter sur les origines de son sympathique commerce du chemin de la Canardière, dans le Vieux-Limoilou. Une histoire qui débute en Estrie au milieu des années 1990…

« Nous avions un jardin, et tout ce que l’on produisait, on le mettait en pot. C’était notre hobby. J’occupais alors le poste de directeur des ventes d’une boulangerie à Acton Vale. La compagnie a vendu à une autre boulangerie, et à 45 ans, j’ai appris une nouvelle expression : licenciement économique… »

Yoland et Frédérique décident sans plus tarder de transformer leur passe-temps en gagne-pain. Pour se rapprocher de la parenté à Québec, cela dans un milieu qu’elle jugeaient propice au développement de leur projet, la famille Bouchard déménage sur la 13e Rue. Dès lors, le couple se perfectionne dans l’art de la confiture et de la conserve, suit des cours de démarrage d’entreprise et obtient des prêts de démarrage dont celui offert en 1996 par le Fonds d’emprunt (à l’époque, le FEÉCQ).

« Au départ, nous recherchions un petit local sur la 3e Avenue. Finalement, on en a trouvé un, notre premier, au 315 chemin de la Canardière, puis on a démarré. La veille, on préparait les fruits et légumes. Le lendemain, on cuisait et on fabriquait les étiquettes, puis on recommençait. Nous étions près de commerces fréquentés, on avait donc de la visibilité, et tout s’est enchaîné… »

Outre le bouche à oreille, le confiturier artisan avance une hypothèse expliquant la croissance rapide de la Conserverie du quartier : la crise du 11 septembre 2001 et le sentiment d’insécurité qu’elle a engendré.

« Le cocooning était à la mode. Les gens développaient le goût de recevoir à la maison, et nous, on offrait de quoi accompagner les repas. C’est comme ça qu’on en est venus à proposer plus de 300 recettes : confitures, marmelades, gelées, marinades et autres produits sans colorants ou agents de conservation. »

Depuis 2006, non loin de sa première adresse, la Conserverie du quartier occupe au 504 chemin de la Canardière un vaste local agrémenté d’une belle vitrine qui s’ouvre sur la salle de montre et la cuisine de la boutique. « Avec le recul, un mal pour un bien » explique Yoland Bouchard :

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« On a dû se relocaliser car on était obligés d’agrandir et durant les travaux, la bâtisse s’est affaissée. Il a fallu s’entendre avec le MAPAQ pour se dépanner chez nous et dans d’autres cuisines. Il y avait aussi des frais d’avocats… Ça été toute une expérience à vivre ! »

Partie 2 : Le succès d’une entreprise familiale

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