Poussière rouge dans Limoilou : une situation récurrente?

La dispersion de poussière rouge d’oxyde de fer, le 26 octobre 2012, ne serait pas un événement isolé, selon deux résidents de la 2e Rue, Véronique Lalande et Louis Duchesne. D’après les études et analyses réalisées à l’initiative de ces citoyens, le cœur du centre-ville de Québec serait peut-être contaminé par de la poussière de métaux lourd en provenance du Port de Québec : voilà l’hypothèse qu’ils ont avancés lors d’une rencontre avec la presse, hier midi.

En fait, la seule différence entre cet incident et le quotidien de centaines de citoyens est que le produit en cause était coloré et que, visuellement, l’effet était plus impressionnant », explique, via communiqué, Véronique Lalande.

Après la dispersion du 26 octobre, les deux résidents ont réalisés leurs premières analyses : dans la poussière rouge, des concentrations en nickel, cuivre et zinc jusqu’à 20 fois plus importantes que le seuil naturel. À la suite de ces résultats, M. Duchesne et Mme Lalande ont choisi de pousser plus loin leurs analyses et, ainsi, recueillir durant tout le mois de novembre des échantillons : oui, dans Limoilou, mais également dans la Baie de Beauport et le quartier Saint-Jean-Baptiste.

Ces échantillons contiennent certes une concentration plus faible en fer, toujours importante par contre, mais les concentrations pour le nickel, le cuivre et le zinc sont jusqu’à trois ou quatre fois plus grande que lors de l’analyse initiale ».

En conférence de presse, les citoyens ont brandi aux représentants des médias le tableau suivant, lié aux analyses réalisés dans le centre-ville de Québec :

Tableau courtoisie de Véronique Lalande, 18 décembre 2012.

Les résultats de ces évaluations ont amené ces deux citoyens à soulever plusieurs inquiétudes quant aux activités du Port de Québec et à ses conséquences sur les quartiers centraux, tout en déplorant les difficultés d’obtenir données et analyses d’impact sur l’environnement et la santé rattachées à ces activités.

Nous pensons qu’il reste possible de faire cohabiter les vocations industrielles, résidentielles et récréatives sur un même territoire, mais qu’il est plus que temps de prendre une pause, de réunir tous les acteurs et de vider la question une fois pour toute : que font donc ces gens au cœur de notre ville si belle et pourquoi les laisse-t-on faire depuis si longtemps », ont lancé les deux intervenants, toujours par par voie de communiqué.

À noter, Véronique Lalande et Louis Duchesne seront présents lors de l’assemblée publique du Conseil de quartier du Vieux-Limoilou, le mercredi 19 décembre, 19h, à la Villa Ringfield, afin de présenter les résultats de leur étude, et de répondre aux interrogations des citoyens quant à celle-ci.[ En complément : Suivi sur la poussière rouge dans la ville (Radio-Canada) et vigilanceportdequebec.com ]

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