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Jadis, on aimait notre prochain (Source : Michel Roberge, Le Soleil - Carrefour des lecteurs, 1er mars 2012.)L'installation d'une mosquée sur la rue Marie-de-l'Incarnation - une rue à consonnance catholique, ce qui ne semble pas perturber la communauté musulmane de Québec - crée tout un émoi auprès d'une minorité de résidants du quartier. Au dire de certains, il semble que les personnes âgées catholiques qui fréquentent l'église d'en face risquent de subir des traumatismes irréparables! Jeune enfant, je faisais régulièrement des promenades avec mon grand-père sur la 3e Avenue dans Limoilou. Et immanquablement, nous passions devant de petites églises baptistes et méthodistes qui desservaient une minorité anglophone du quartier [photo ci-bas]. Et je n'ai jamais senti de traumatisme exprimé par mon grand-père à la vue de ces temples non catholiques. il est vrai que ceux qui les fréquentaient avaient la peau blanche. Et on n'avait pas à craindre d'en voir avec un nom à consonnance anglaise puisque le territoire de la ville en était déjà truffé. À cette époque, à l'église que nous fréquentions, le curé nous exhortait à aimer notre prochain. Lequel? Exclusivement le francophone blanc catholique de souche?[ À lire notamment : Un Noël multiethnique. ]