Analyse électorale (2 de 2) : Maizerets-Lairet

Si la course à la mairie de la Ville de Québec ne semble pas vouloir réserver de grandes surprises, la situation dans les trois secteurs de Limoilou paraît être un peu plus serrée. Analyse en deux temps de la campagne électorale et des possibilités de victoire de tous et chacun dans les districts Limoilou, hier, et Maizerets-Lairet aujourd’hui.

Quartier LimoilouLa campagne électorale 2013 n’aura pas suscité l’intérêt attendu dans Maizerets-Lairet. La course promettait pourtant d’être intéressante, la conseillère sortante, Ginette Picard-Lavoie, se présentant sous une nouvelle bannière politique, celle de Démocratie Québec, face à Geneviève Hamelin d’Équipe Labeaume. Malheureusement, le seul moment de la campagne qui aurait permis de débattre sur les enjeux du district – soit la soirée organisée par Monlimoilou.com – a été ignoré par Mme Picard-Lavoie. Même les portraits de candidats réalisés par mon collègue blogueur n’ont pas semblé l’intéresser, ne permettant donc pas aux électeurs d’avoir un comparatif plus global des deux candidates.

Ceci dit, tout comme dans le district Limoilou mais dans une moindre mesure, les secteurs de Lairet et Maizerets ont longtemps été associés, au niveau municipal, aux partis les plus progressistes. Cela semble être aussi vrai pour mesdames Hamelin et Picard-Lavoie. En effet, les deux candidates, si on les “isole” de leur parti respectif,  semblent avoir des positions qui se rapprochent sensiblement et qui sont plutôt de tendance progressiste. Les deux, dans tous les cas, proviennent de la même “famille” politique : toutes deux élues avec Équipe Labeaume en 2009 et toutes deux issues de la mouvance de Jean-Paul L’Allier (Mme Picard-Lavoie a été élue sous l ‘étiquette du RMQ en 2005 et Mme Hamelin est réputée comme étant assez proche des groupes des quartiers centraux). De plus, si on analyse les engagements des deux candidates, on y retrouve plusieurs éléments semblables : réfection d’Henri-Bourassa, diminution de la vitesse (particulièrement autour des écoles), écoquartier d’Estimauville, appui au domaine Maizerets, verdissement et végétalisation, plus de cyclisme utilitaire, etc.

Dans l’absolu, cette course était en effet plutôt paradoxale : une conseillère sortante, devant défendre en partie son bilan (et celui de son ancienne formation) dans le district et une nouvelle candidate qui attaque le bilan de la conseillère sortante, alors que les actions de cette dernière étaient réalisées sous l’égide de son propre parti… D’ailleurs, sur le site web d’Équipe Labeaume, dans la section de Mme Hamelin, on peut y retrouver les réalisation de l’équipe dans ce district alors qu’elle n’était pas la conseillère en place. À en perdre son latin. Est-ce que les citoyens de Lairet-Maizerets peuvent réellement aspirer à voter pour du changement? Poser la question, c’est un peu y répondre…

Si on revient à la campagne électorale, Mme Picard-Lavoie semble avoir axé son action pour consolider ses appuis récoltés lors de ses deux précédentes élections, notamment sur la clientèle plus âgée du district. De son côté, Mme Hamelin a notamment cherché à courtiser les jeunes familles, se montrant sensible à plusieurs propositions pouvant les toucher lors du débat. Les deux candidates se disent proches de leur milieu et sensibles aux enjeux environnementaux, même si leurs bilans sont mitigés dans les deux cas (l’exemple de la passerelle entre St-Sauveur et Vanier et du non-respect du Plan de mobilité durable du quartier pour Mme Hamelin et l’exemple de l’avancement déficient de l’éco-quartier d’Estimauville pour Mme Picard-Lavoie). Bref, pour les citoyens de Maizerets-Lairet, peu importe la candidate qui sera élue le 3 novembre, espérons que ses promesses seront tenues.

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