Le député fédéral Raymond Côté réagit aux émanations de nickel

Dans son rapport Portrait de santé de la région de la Capitale-Nationale 2012, la Direction régionale de santé publique indique que de 2005 à 2008, le taux annuel moyen de mortalité pour 100 000 habitants au centre-ville de Québec était d’une fois et demie à plus de deux fois supérieure à celle observée dans d’autres secteurs. Bien que le rapport n’évoque pas de lien de cause à effet entre qualité de l’air et espérance de vie, les écarts sont assez importants pour qu’une étude exhaustive et spécifique y soit consacrée le plus rapidement possible.Le député Raymond Côté (Beauport-Limoilou) exige du ministre des Transports Denis Lebel qu’il fournisse des chiffres précis et récents sur les émanations de poussières métalliques provenant des opérations au Port de Québec, notamment les poussières de nickel qui y ont été décelées. Une récente étude du Conseil canadien des ministres de l’Environnement indique que les concentrations à Québec en 2001 étaient de 49,9 ng/m3 comparativement à 1,2 pour Winnipeg la même année et de 1,4 pour Montréal en 2007-2008. La concentration de poussière de nickel est donc bien plus élevée que la norme du ministère de l’Environnement du Québec.M. Côté croit qu’il est essentiel que le ministre des Transports fournisse des données actualisées – entre autres de nouveaux prélèvements – pour une étude complète concernant les émanations de poussières métalliques provenant du port de Québec.  Le député se dit actif dans le dossier depuis l’incident de la poussière rouge de l’automne dernier, rencontrant entre autres le Conseil de quartier du Vieux-Limoilou en novembre et participant aux assemblées publiques des citoyens. «La poussière de nickel est une substance potentiellement cancérigène et l’on en retrouve en des concentrations anormalement élevées dans l’air du quartier Limoilou» rappelle Raymond Côté, citant des données compilées par le ministère du Développement durable, Environnement, Faunes et Parcs (MDDEFP). Celles-ci révèlent une concentration 5,7 fois plus grande que la norme acceptée.  Le Règlement québécois sur l’assainissement de l’atmosphère spécifie que l’exposition d’une population à des concentrations en nickel ne devrait pas dépasser en moyenne 12 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) sur une période d’un an, tandis que la station d’échantillonnage du MDDEFP de Limoilou a mesuré 67,9 ng/m3 d’avril 2010 à avril 2012.

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