Du nickel dans l’air? Un peu de vigueur, de grâce!
La nouvelle semblait surréaliste : après l’épisode de la poussière rouge, de fortes concentrations de nickel auraient été constatées dans l’air de Limoilou. Sur le coup, on est resté prudent, on a préféré attendre la confirmation par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), car la nouvelle était très préoccupante.Mais voilà, la confirmation est tombée : les concentrations de nickel, entre 2010 et 2012, dépassent de à cinq à six fois les normes en la matière. Les risques pour la santé des gens sont donc réels, même s’ils sont difficiles à établir pour le moment.La pollution de l’air dans Limoilou est un peu comme l’éléphant dans la pièce. Tous les résidents du quartier y pensent, la sentent parfois (!), mais là, ils la constatent, en chiffres. Stupeur et colère. Que fait la Ville? Que font le MDDEFP – qui possédait ces données – et la Santé publique? Il n’y a plus de place à l’hésitation et à la prudence : il faut réagir, brasser la cage, comprendre ce qui se passe.Nous avons eu une partie de la réponse, hier : la ministre responsable de la Capitale-Nationale a reçu des citoyens inquiets et s’est dite préoccupée, la conseillère municipale du quartier a répondu aux questions de journalistes.Cependant, dans toutes les interventions publiques récentes, on ne sent pas dans les propos de nos élus un sentiment d’urgence à la hauteur de l’enjeu ainsi que l’énergie suffisante pour défendre la santé des citoyens du quartier. Certains sont parfois prêts à remuer ciel et terre pour obtenir une simple autorisation bureaucratique, mais lorsqu’il est question de la santé de milliers de résidents limoulois, le ton reste prudent et courtois.De grâce, un peu de vigueur! L’heure n’est plus aux paroles apaisantes et à la temporisation : les explications doivent venir et des mesures correctives doivent être prises. Où est le député provincial du quartier, que l’on n’a pas entendu une seule fois depuis l’épisode de la poussière rouge? Et nos représentants municipaux? Sans l’action d’une citoyenne du quartier, Véronique Lalande, on n’aurait vraisemblablement rien su de ces émanations.Et aussi, osons poser les vraies questions : est-ce le port de Québec qui est en cause? Ou l’incinérateur qui voisine lui aussi le quartier? Je n’ai pas les réponses, mais comme citoyen du quartier et soucieux de la santé de mes proches, je veux les connaître.Vous souhaitez suivre ce dossier de plus prêt et, pourquoi pas, vous impliquer? Consultez vigilanceportdequebec.com ou rejoignez ce groupe Facebook.
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