J’habite Sainte-Odile, près de Place des Chênes
Mon collègue blogueur, Dominic Champagne, a récemment décrit la Place des Chênes, de façon, disons-le, plutôt peu flatteuse.Qui pourrait l’en blâmer?C’est laid, la Place des Chênes. Vraiment laid. Une balafre, sur la rue des Chênes Ouest, que je m’amuse à nommer le centre d’achat du «Far-West». L’enseigne aidant un peu…Et le Far-West, c’est un peu Sainte-Odile. Enclavé entre deux autoroutes et un chemin de fer. «L’autre Limoilou», celui où la voiture est reine et les services absents.La Place des Chênes est à peu près la seule chose que je puisse désigner comme un commerce de proximité dans mon coin…La pharmacie, c’est parfait. Tout le monde a besoin d’une pharmacie.Le dépanneur… S’il est tenu par une très sympathique famille et que je m’y «dépanne» à l’occasion, disons que je ne compte pas là-dessus pour faire le souper.Parfois, je me demande si l’endroit ne fait pas office de taverne du coin, tant il semble y avoir toujours les mêmes «piliers de bout de comptoir» qui y passent la journée à jaser. Tout le monde a besoin d’une vie sociale.En dehors du parc de l’école, Place des Chênes est aussi le seul lieu qui puisse être désigné comme une place publique dans mon coin. Qui a envie de sociabiliser dans un stationnement lugubre, accoudé à une poubelle?Pour le reste, ne portant pas d’uniformes et n’ayant pas d’or, j’avoue ne pas fréquenter l’endroit très souvent. Et n’eût été de l’apparition d’une crèmerie et du texte de Dominic, j’ignorais que des améliorations y étaient apportées. Tant mieux! J’espère vraiment que les commerces et les clients suivront.
Jamais sans mon char
Mais comme l’écrivait si bien une citoyenne dans son commentaire en réaction au texte de Dominic, les gens du quartier seraient-ils déjà trop habitués à tout faire en voiture? Parce qu’il faut se l’avouer, Sainte-Odile offre davantage un mode de vie banlieusard qu’urbain, pelouses pimpantes et tondeuses rutilantes en prime.Et puis, après tout, la 1re Avenue n’est pas si loin et s’est tout de même revitalisée au cours des dernières années.Mais pas si loin, c’est un peu plus de dix minutes à pied pour moi, qui adore marcher et qui le fait d’un bon pas. Combien de personnes aimeraient s’y rendre, mais ne le peuvent pas pour des raisons de santé, de mobilité?Et puis c’est le genre d’artère où l’on passe, où l’on fait ses achats, rapidement, puis on s’en va. L’idée ne m’est jamais venue de m’asseoir là, sur un banc, pour regarder les voitures passer…Y a-t-il de l’espoir pour Place des Chênes et Sainte-Odile?Pourtant, avec un minimum d’imagination, je vois une foule de possibilités pour le Far-West! Après tout, ce terme n’est-il pas synonyme de conquête, d’appropriation du territoire, de rêves de prospérité…?La suite demain, avec quelques idées folles et moins folles pour Sainte-Odile!
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