Les 50 ans du Centre Mgr Marcoux : résumé de la conférence du 25 novembre

Centre Mgr Marcoux, quartier Limoilou
Conférence de Geneviève Bergeron au Centre Mgr Marcoux. 25 novembre 2013.
Centre Mgr Marcoux, quartier LimoilouÀ l’occasion des fêtes du 50e anniversaire du Centre Mgr Marcoux, l’équipe en place désirait se doter d’une exposition photo commémorant son histoire. Un centre communautaire, c’est d’abord et avant tout les gens qui le construisent et le vivent. L’exposition, basée sur des faits historiques et des témoignages, commémore l’évolution de chaque espace dans le Centre.En vous promenant dans le Centre Mgr Marcoux, vous aurez l’occasion de revivre la grande salle, la salle de quille, le gymnase et plusieurs autres locaux à travers les événements qui ont marqué les lieux. Retour sur la conférence de Geneviève Bergeron.

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Une exposition… un centre

(Par Geneviève Bergeron, collaboration spéciale)

Le centre communautaire Mgr Marcoux voit le jour en septembre 1963 sur l’initiative de Mgr Alphonse Marcoux. L’idée germe dans la tête de Mgr Marcoux depuis déjà quelques années puisque l’ancienne chapelle, convertie en salle paroissiale, ne répond plus aux besoins des paroissiens qui s’y sentent de plus en plus à l’étroit. De plus, l’importance de se doter d’un centre communautaire pour les jeunes apparait inévitable pour le curé de la paroisse qui considère que la jeunesse a besoin d’être occupée pour ne pas sombrer dans l’oisiveté. Mais bâtir un centre communautaire n’est pas une mince affaire, et c’est toute la paroisse qui est sollicitée afin d’amasser les fonds nécessaires. Dans un Québec en pleine révolution tranquille où règne un vent de changements politiques et sociaux, cette initiative permettra à des générations de jeunes et moins jeunes de trouver un lieu de rassemblement.Non sans embûches, la construction du Centre est réalisée grâce aux dons des paroissiens et à la détermination de Mgr Alphonse Marcoux, curé de la paroisse Saint-Pascal de Maizerets de 1946 jusqu’à sa mort en 1966. Cet homme, que ses citoyens qualifient d’actif et ambitieux, avait à coeur le bonheur des jeunes. Le projet de construction d’un centre communautaire était donc pour lui un projet de première importance, nécessitant l’implication active de plusieurs paroissiens.Cours de charme et meintien, fin années 1960C’est une somme de 100 000 $ qui est amassée suite à une campagne de financement sollicitant la participation financière de tous les paroissiens. Cette somme permettra de démarrer la construction qui coûtera au final quelque 900 000 $ : l'emplacement du Centre fera aussi l’objet de plusieurs pourparlers et de négociations qui finiront par statuer sur le lieu qu’il occupera finalement au coin des rues Champfleury et de Fondville.À ses débuts en 1963, le Centre Mgr Marcoux a pour mission : Organiser les loisirs de la paroisse de Saint-Pascal-de-Maizerets; établir un mode de travail en groupe favorisant la recherche et le développement d’intérêts nouveaux, d’expériences, d’habilité, d’amitié, de responsabilités nouvelles; promouvoir toutes activités patriotiques, culturelles, artistiques, sociales, athlétiques, sportives ou autres du même genre. Et c’est exactement ce que fera le Centre avec une programmation variée offrant des spectacles à 1 $, des films pour enfants à 0,50 $ les dimanches, des cours de yoga, de danse, de dessin, de photographie, de judo, d’athlétisme, de charmes et maintien. Le Centre Mgr Marcoux répond également à son engagement envers la Fabrique en offrant les cours de préparation au mariage ou de pastorale du baptême. Le Centre est alors l’un des plus gros et des plus modernes de Québec : on y vient de partout pour le fréquenter et assister aux prestations des groupes populaires du temps, comme les Bel Air ou les Maraudeurs.Cours de judo, début des années 1970Les décennies 1960 et 1970 seront le théâtre d’une variété d’activités et d’un achalandage élevé, vivant au rythme de la vie religieuse de la paroisse. Mais il doit demeurer fermé les dimanches matins et les jours de fêtes religieuses ou de neuvaine. Quelque 8125 personnes par semaine le fréquentent en 1970 ! De ceux-ci, bon nombre de paroissiens participent au célèbre Bingo qui perdurera jusqu’en 1997 alors que le gouvernement fonde la société des bingo québécois. Cette activité marquera la mémoire collective puisque les témoignages des utilisateurs de toutes les décennies la mentionnent.Le Québec des années 1980 vit de grands bouleversements et se détache de l’église petit à petit. Les activités menées au Centre témoignent également de ce détachement, mais les valeurs d’entraide, de partage, d’égalité et de collaboration sont toujours présentes. C’est dans les années 1990 que le Centre Mgr Marcoux vit une période creuse qui nécessitera de prendre les grands moyens.L’arrivée d'une nouvelle directrice, Marie-Claude Lavoie, et le changement complet du conseil d’administration à la fin de la décennie amène un souffle nouveau, une nouvelle mission en 2002 : celui d'être un milieu de vie ouvert et accessible à tous les membres de la communauté, favorisant les regroupements et la prise en charge afin de concrétiser des projets collectifs qui visent le mieux-être, le développement intégral et l’épanouissement des personnes. Le Centre se tourne donc vers des activités de loisirs, d’action communautaire et d’éducation populaire. C’est dans cette période qu’on voit l’arrivée des camps de jours, des cuisines collectives et la montée des activités de francisation.2013. Endroit ancré dans le coeur de la communauté, le Centre Mgr Marcoux vit toujours au rythme des gens qui le fréquentent.[ À lire aussi : 50 ans du Centre Mgr Marcoux : vernissage de l’exposition photo ]

Centre Mgr Marcoux, quartier Limoilou
Centre Mgr Marcoux. 4 juin 2010.