Source : Le Soleil, Mylène Moisan, 20 mars 2013 (...) Alors, oui, j'habite dans un des coins les plus laids de la ville, le bas Limoilou, que les gens du coin appellent amoureusement le Limoilou des pauvres. C'est aussi le Limoilou des gens qui connaissent leurs voisins. Ça ne rend pas le quartier plus beau, ça le rend agréable à habiter. Un arbre, ça ne vient pas pelleter l'entrée de sa voisine pour le plaisir de rendre service. Lawrence le fait.C'est aussi le Limoilou proche de tout, de l'action de Saint-Roch, des sentiers longeant la Saint-Charles, de la 3e Avenue qui n'a pas grand-chose à envier à la rue Cartier. (...)Nous avons donc acheté notre maison en toute connaissance de cause, dans un quartier laid, qui marine dans l'odeur fétide des pâtes et papiers les jours où le plafond est bas. Quand il fait soleil, ça va.Nous ne nous étions pas méfiés du port.Il ne fait pas de boucane, le port. Mais, mine de rien, il est le plus grand terminal de nickel en Amérique du Nord. Et, coïncidence, l'air de Limoilou est bourré de nickel, un métal qui a de bien belles qualités mais qui peut accessoirement donner le cancer à ceux qui le respirent. (...)[ Lire la suite ]