Émanations de mercure à l'incinérateur : réaction de Suzanne Verreault

Suite à la publication ce matin de notre article concernant les émissions de mercure de l’incinérateur de Québec, la conseillère municipale Mme Suzanne Verreault, aussi présidente du Comité de vigilance de l’incinérateur de Québec, a réagi cet après-midi, et tient à rassurer la population.Mme Verreault affirme qu’en octobre dernier, l’une des cheminées de l’incinérateur a émis 20 % de plus de mercure que la norme établie par le ministère de l’environnement lors de l’un des trois essais effectués en échantillonnage. Le Comité de vigilance a décidé de ne pas émettre de communiqué de presse pour alerter la population parce que, selon le règlement du ministère, c’est la moyenne des trois résultats qui doit être prise en compte. Les deux autres échantillons entrant dans les normes, on peut considérer l’événement comme isolé et affirmer qu’il n’a pas eu d’impact sur la santé des citoyens. Elle affirme aussi que si tel avait été le cas, le Comité aurait relayé l’information :

Il n’y a rien de caché, on ne dissimule rien, tout est sur le site et nous tenons deux rencontres publiques par an où l’on informe de ce qui s’est passé pendant l’année.»

Mais il y a tout de même eu dépassement des normes des émissions de mercure, ce qui est inquiétant. Selon Mme Verreault, ce type d’incident arrive sporadiquement dans n’importe quel incinérateur. Des recherches sont présentement effectuées en Europe afin de trouver les causes de ces émissions de mercure épisodiques. Elle avance tout de même que ces émanations dépendraient du contenu de l’incinérateur au moment de l’échantillonnage : « il suffit d’avoir une cargaison avec des ampoules fluo compactes et des batteries pour faire augmenter les émanations de mercure».Un épisode isolé, que le Comité de vigilance prend cependant au sérieux :

Ce qu’on va faire, c’est une campagne d’échantillonnage en continu d’une durée de 6 mois pour tous les fours. Il est certain que ça nous interpelle et on veut avoir l’heure juste. Ce sont les spécialistes qui nous la diront».

Dossier à suivre donc...