La Patente, repaire de passionnés

Samedi le 1er novembre avait lieu la pré-ouverture de La Patente. Lors de ma visite il y a quelques semaines, l'espace de la rue des Sables ne ressemblait à rien de plus qu'une grosse shop vide. Mais aujourd'hui, c'est un espace vivant, rempli d'outils de toutes sortes qui vous attend!

La Patente, repaire de passionnés | 4 novembre 2014 | Article par Andrée-Ann Godin

Des membres de La Patente dans l'atelier de bois de l'organisme.

Crédit photo: courtoisie

Samedi le 1er novembre avait lieu la pré-ouverture de La Patente. Lors de ma visite il y a quelques semaines, l’espace de la rue des Sables ne ressemblait à rien de plus qu’une grosse shop vide. Mais aujourd’hui, c’est un espace vivant, rempli d’outils de toutes sortes qui vous attend!

Tout d’abord, petit rappel, La Patente, c’est quoi? Un atelier coopératif, situé dans le Vieux-Limoilou, où il sera désormais possible de travailler le bois, le textile, le métal, l’électronique et réparer son vélo. Un lieu de rencontre pour les créatifs et passionnés des travaux manuels. Un lieu d’apprentissage et de transfert de connaissances.

S’inspirer d’ailleurs pour répondre aux besoins d’ici

«Le point de départ du projet était de trouver un local pour VéloCentrix», explique Dominic Dumont, un des membres fondateurs de la coopérative de solidarité. Après cinq années à la recherche d’un espace à louer, qui n’a finalement pas abouti, les membres fondateurs se sont tournés vers une solution d’achat de local il y a près de deux ans, avant que n’émerge l’idée d’un atelier coopératif. Inspiré par La Fabrique, un atelier collectif de Sherbrooke, La Patente souhaite répondre à un besoin chez les créateurs de Québec en offrant espaces de travail sécuritaires, formations, entreposage, outillage, tout en permettant le partage des habiletés.

Une fois le local trouvé, l’équipe a lancé cet été une campagne de financement via La Ruche, qui leur aura permis non seulement d’amasser des fonds au-delà de leurs espérances, mais également de les faire connaître. «La campagne nous a envoyé un bon message: que le projet répond à un vrai besoin et que les gens sont réceptifs à son arrivée», signale Joey, qui siège au conseil d’administration de l’organisme. Un appel à tous a également été lancé afin de recueillir des dons d’outils, de plans de travail, de meubles. Et la réponse a été à nouveau favorable.

Ça nous permet de donner une seconde vie aux outils, qui parfois prennent la poussière. Et d’offrir des outils plus rares, dispendieux, que les gens ne peuvent pas toujours se procurer. C’est le cas du métier à tisser ou le tour à bois de l’atelier d’ébénisterie. Certaines machines à coudre nous viennent d’un cordonnier de Beauce qui prenait sa retraite et avait entendu parler de nous. La plate-forme d’ébénisterie, ça vient presque tout du grand-père d’un des membres», confie  Joey.

2015: démarrer l’année en lion

Depuis quelques semaines, l’ancienne usine de peinture de la rue des Sables a dû être minutieusement nettoyée. Petit à petit, les espaces de travail prennent vie. Alors que l’espace d’ébénisterie sera fonctionnel sous peu, l’utilisation des autres ateliers devra attendre à l’année 2015. Différents forfaits seront alors offerts, pour l’année, par semaine ou par jour. Il ne sera pas possible de louer les espaces à l’heure, car les fondateurs tiennent à en faire un lieu sécuritaire et éviter les blessures. Selon le nombre de bénévoles présents à l’accueil, La Patente prévoit l’ouverture de l’atelier 7 jours par semaine et selon des plages horaires étendues, de 9h à 21h environ. «On souhaite rejoindre autant les retraités qui viendront de jour, que les travailleurs et étudiants qui viendront les soirs et les fins de semaine», indique Joey.

Les membres, déjà au nombre de soixante, devront aussi suivre une formation de sécurité de base sur les lieux. Par la suite, ceux qui ne possèdent pas encore de connaissances spécifiques devront suivre des formations plus précises pour parfaire leurs connaissances. Après quoi ils seront libres d’aller et venir à leur guise, en fonction de leurs projets.

VéloCentrix déménage

L’atelier de réparation de vélos VéloCentrix est quant à lui ouvert. Les membres peuvent dès maintenant venir pour la mise au point de leur vélo pour la saison hivernale ou encore pour y faire les ajustements nécessaires pour le remisage.  «Nous aurons plus d’espace ici pour développer plus de projets sur le long terme», explique Julien Normand, membre de VéloCentrix.

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