Mon premier match au Colisée de Québec pour voir les As

Mon père n’était pas un grand fan de hockey, mais un beau dimanche de décembre 1952, il décida de me faire découvrir le Colisée de Québec et sa grande vedette, Jean Béliveau. J’avais 6 ans.

Les As de Québec de 1952 avec Jean Béliveau.

Mon père n’était pas un grand fan de hockey, mais un beau dimanche de décembre 1952, il décida de me faire découvrir le Colisée de Québec et sa grande vedette, Jean Béliveau. J’avais 6 ans.

Habitant sur la 4e Avenue, nous avons marché jusqu’au Colisée. Une courte balade de 15 minutes par cette belle journée d’hiver. Pour un ti-cul de mon âge, le Colisée était la huitième merveille du monde. Un édifice imposant pour l’époque.

Ce qui me frappa en entrant dans cet amphithéâtre, ce fut l’odeur. Une odeur de frites et de hot-dogs. Ça sentait déjà, pour moi, le hockey. Mais ce qui me fit tripper fut cet immense logo des As de Québec au centre de la patinoire. Wow, le plus beau logo du monde, en vert et rouge avec les mots As de Québec-Quebec Aces !

Ce jour là, nos As affrontaient les Saguenéens de Chicoutimi. Il y avait six clubs dans la Ligue sénior du Québec en 1952 et les As et l’équipe de Chicoutimi étaient de féroces rivaux.

Quand Jean Béliveau fit sont entrée sur la glace, la foule se leva d’un bond pour l’accueillir.  Je compris qu’il était le dieu du Colisée, le plus grand, le meilleur. Il patinait mieux et plus vite que tous les autres, il était plus grand que tous les autres… C’était le gros Bill. Il y avait aussi Herb Carnegie, Ludger Tremblay et Phil Renaud patinant pour les As. Béliveau était bien entouré. Les As dominaient le classement de la ligue.

Le gros Bill était mon héros. Pendant son séjour à Québec, Jean Béliveau travaillait comme représentant aux relations publiques pour la Laiterie Laval située alors au coin de la 4e Avenue et de la Canardière. C’est là que le samedi, nous allions rencontrer notre joueur préféré qui nous accueillait toujours avec le sourire. Un vrai gentilhomme ! Nous pouvions acheter un bâton autographié ou manger de la « crème à glace » gratuitement car monsieur Béliveau était aussi « Monsieur crème glacée » pour la laiterie de Limoilou.

Mon père avait décidé, pour me taquiner, de prendre le parti des Saguenéens. Malheureusement pour lui, les As gagnèrent le match par le score de 3 à 1. Le grand Jean compta deux buts, à mon grand plaisir.

Chaque fois, depuis ce jour mémorable, que j’entre dans un amphithéâtre de hockey, l’odeur des frites et des hot-dogs me ramène à ce dimanche de 1952, où, avec mon père, j’ai pris goût au hockey.Et le logo des As de Québec me fait encore tripper. C’est le plus beau logo du monde !

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