Pénurie de locaux commerciaux sur la 3e Avenue

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a plus de locaux commerciaux disponibles sur la 3e Avenue. Ou presque. Un défi pour le développement de l’artère autant que pour sa synergie que cherche à résoudre l’équipe de la SDC 3e Avenue.

Pénurie de locaux commerciaux sur la 3e Avenue | 30 septembre 2014 | Article par Raymond Poirier

Le tronçon de la 3e Avenue, situé entre la 6e Rue/chemin de la Canardière, doit se trouver au cœur du corridor Vélo cité (CVC) Charlesbourg/Centre-ville.

Crédit photo: Simon Bélanger - Monlimoilou

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a plus de locaux commerciaux disponibles sur la 3e Avenue. Ou presque. Un défi pour le développement de l’artère autant que pour sa synergie que cherche à résoudre l’équipe de la SDC 3e Avenue.

Cette situation de pénurie, c’est un enjeu pour le développement de la 3e Avenue», indique Mathieu Montmartin, directeur général de la SDC 3e Avenue.

La situation de pénurie que vit actuellement l’artère commerciale est, vraisemblablement, liée au fort pourcentage de rez-de-chaussée occupés par du résidentiel. En fait, ce taux atteint les 25% sur la 3e Avenue, comparativement à son absence complète sur des rues telles Saint-Joseph ou Cartier. «Mais attention, l’idée ici n’est pas de faire non plus du commercial mur à mur!», précise le M. Montmartin.En fait, selon lui, le véritable défi en lien avec cette pénurie reste la synergie à accentuer entre les deux principales zones commerciales de la 3e, soit entre la 10e Rue et la 12e Rue, et entre la 3e Rue et la 6e Rue, séparées par un secteur à forte densité résidentielle.

Souvent, les gens vont s’arrêter au bout d’une de ces deux zones, en ayant l’impression que la balance de l’artère est résidentielle. C’est un enjeu considérable qui entraîne des retombées économiques pour les commerçants et qui limite l’effet d’entraînement lié à la fréquentation», explique le directeur général de la SDC.

C’est d’ailleurs dans l’optique d’accentuer cette synergie que des initiatives comme le plan lumière de la 3e Avenue sont mises de l’avant par la SDC. «Il faut dire que la nuit, cette césure est encore plus frappante: à la hauteur de la 10e, le soir, en regardant vers le sud, tu ne voix que la pénombre, tu ne peux pas soupçonner qu’il y a une autre zone commerciale plus loin… Il faut renforcer l’identité de l’artère, indiquer que, plus loin, elle se poursuit.»

Pour M. Montmartin, la solution serait de tenter de développer quelques locaux commerciaux entre la 6e et la 10e Rue, pour en accentuer la présence; cela, sans pour autant éliminer entièrement le côté résidentiel de l’artère, celui-ci faisant partie de sa «spécificité».

Pistes de solution

La première étape est pour la SDC de documenter plus avant la demande, la volonté de nouveaux entrepreneurs de s’établir sur la 3e Avenue. «Habituellement, j’ai un appel à chaque deux ou trois semaines d’un entrepreneur en recherche de local. On a établi une liste d’attente, sur laquelle il y a une douzaine de noms», indique Mathieu Montmartin.En parallèle, l’équipe de la SDC cherchera au fil des prochains mois à augmenter l’offre, pour amener des propriétaires d’espaces résidentiels à les tourner vers le commercial.

On va leur envoyer une lettre signalant l’opportunité d’affaires qui est actuellement en place, les informant que le coût locatif pour le commercial est plus élevé que pour le résidentiel…»

Dans cette dynamique, la SDC souhaite se positionner comme entremetteur entre des entrepreneurs potentiels et des propriétaires intéressés.

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Il faut dire que, selon lui, il faut préconiser d’abord des solutions qui profiteront de la dynamique et de l’ébullition déjà présentes sur l’artère, avant d’aller appuyer le développement de zones commerciales adjacentes qui, de toute façon, risquent aussi de se frapper à des problèmes similaires. «Cela dit, à long terme, il pourrait être intéressant de développer le secteur de la Canardière, de créer une dynamique en V entre les deux artères commerciales.»

Pour l’instant, pas d’objectif précis et ferme de la part de la SDC afin d’évaluer le succès de l’initiative.

Lorsqu’il y aura des premières expériences positives, les premiers constats de réaliser, ça sera plus facile de se donner un objectif. Cela dit, se dire qu’on réduirait la part du résidentiel de 25% à 18% au fil des trois prochaines années, ça serait intéressant. Comme je l’ai dit, l’idée n’est pas de faire du mur à mur!», conclut Mathieu Montmartin.

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