Tire le coyote dans la course pour le prix Rising Star aux CBC Music Awards
Le vote du grand public pour les CBC Music Awards, qui reconnaissent l’excellence de la musique canadienne, est ouvert jusqu’au 8 décembre 15h. Et dans la catégorie Rising Star, un artiste limoulois, Tire le coyote, figure parmi les finalistes.Ils étaient une vingtaine, au départ, à figurer dans la liste de la catégorie Rising Star. Une brochette d’artistes sélectionnés par un jury d’animateurs, de journalistes, de critiques d’un peu partout au Canada. Le vote du public, lui, viendra déterminer les cinq finalistes.Une fois sélectionnés, une fois l’étonnement ou la fierté d’y figurer passée, il s’agit donc, pour les artistes, d’accepter de «jouer le jeu» et de solliciter l’appui des fans sur les médias sociaux.
La grande surprise pour moi, c’est de constater à quel point les gens qui me suivent souhaitent me donner un coup de main et me faire connaître à d’autres personnes», indique l’auteur-compositeur-interprète.
Alors qu’il est possible, pour quelques jours encore, de voter sur le site de CBC Music, cette nomination représente une belle occasion de visibilité pour Tire le coyote, tout particulièrement dans un milieu «parfois difficile à rejoindre, à percer».
Il existe un beau réseau de diffuseurs dans la francophonie canadienne – autre que québécoise – et cette nomination peut me servir de premier pas pour une future approche dans la vente de mon spectacle», mentionne-t-il.
Ouverture
Par son inclusion dans ces récompenses, devrait-on également y voir une ouverture, un intérêt des communautés anglophones pour la musique d’expression francophone?
La question pour moi, c’est de savoir si les anglophones le font parce qu’ils se sentent obligés dans ce type de concours, ou parce qu’ils ont un réel intérêt envers la musique des artistes francophones. Si on se rappelle le prix Polaris remporté par Karkwa il y a quelques années, j’ose croire qu’il y a une certaine ouverture, aussi modeste soit-elle», note Tire le coyote.
Le défi demeure, selon l’artiste, d’éviter que trop de la richesse des pièces ne se perde en traduction. «Le message, la poésie, la beauté des mots d’une chanson traversent beaucoup plus difficilement la frontière de la langue, puisque ceux-ci [les anglophones] ne la comprennent pas nécessairement. À ce niveau, les anglophones ne peuvent que juger une partie du contenu d’une chanson francophone, soit la musique et l’interprétation, ce qui met un obstacle à la réception dès le départ», lance-t-il.Cela dit, le musicien préfère rester optimiste en répondant à cette «dure question». Il estime ainsi qu’on devrait peut-être parler d’abord et avant tout de «méconnaissance de la musique d’expression française, sans plus».Et, quoi qu’il arrive, la présence de Tire le coyote au sein de ce CBC Music Awards arrive à un moment bien choisi, alors que l’artiste proposera un nouvel album, Panorama, en janvier prochain.
Le vent pousse de dos présentement et, avouons-le, ça permet de développer une rumeur favorable à mon sujet! Bien hâte de faire découvrir ce nouvel album dont je suis bien fier.»
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