Vélo : Défier la mort à tout prix ?

Source : Le Soleil – Carrefour des lecteurs, Madeleine Provencher, Québec, 22 juin 2014 J’ai de la difficulté à comprendre que, dans les fameux tunnels de la mort, les cyclistes ne descendent pas tout simplement de leur vélo pour prendre le trottoir à pied, le temps de passer sous le viaduc. C’est une solution pourtant tellement simple ! Il faut comprendre que le « droit » de faire quelque chose (par exemple, le droit d’emprunter à vélo un tunnel qui ne comporte pas de voie cyclable réservée) ne nous oblige absolument pas à exercer ce droit.Un droit est une sorte de « liberté » légale. Une liberté. Pas une obligation. Nous avons plusieurs autres libertés, parmi celles-ci la liberté de décider, comme les adultes responsables que nous sommes, de ne pas exercer un droit parce que nous jugeons une situation trop dangereuse. Plusieurs cyclistes semblent oublier qu’ils ont aussi le droit de porter un jugement raisonnable sur ce qu’ils font. Ils se comportent comme des gloutons de la route, prêts à exercer tous les droits de rouler qu’on leur accorde, au détriment de leur propre sécurité et de celle des autres. A quoi bon gagner quelques minutes si la mort peut être au rendez-vous en chemin ?Nous avons des représentations à faire pour améliorer la sécurité des cyclistes et des citoyens, c’est certain. Les villes doivent rendre sécuritaires le plus de circuits possibles. Mais, encore là, ce n’est pas parce que la Ville devrait ou aurait dû rendre un passage sécuritaire que nous devons défier la mort pour exercer le droit que nous avons d’y passer ! Dans les situations dangereuses, on devrait choisir tout simplement de marcher à côté de son vélo sur le trottoir, voire de prendre un chemin alternatif, pourquoi pas ! Voilà ce dont les cyclistes devraient se souvenir. [ À lire aussi : Les conseils de quartier réclament des liens sécuritaires sous les viaducs ]

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