À la rencontre de nos pianistes de rue (3) : Régent Bell

Pour une deuxième année, Limoilou dans la rue, avec son « stationnement pour piétons » et son piano, agrémente la vie de quartier sur la 3e Avenue !

À la rencontre de nos pianistes de rue (3) : Régent Bell | 29 août 2015 | Article par Jean Cazes

Régent Bell en performance sur la 3e Avenue. 20 août 2015.

Crédit photo: Jean Cazes

Pour une deuxième année, Limoilou dans la rue, avec son « stationnement pour piétons » et son piano, agrémente la vie de quartier sur la 3e Avenue !

Régent Bell, « p’tit gars de la paroisse Saint-Esprit », réside dans Limoilou depuis 50 ans. Il est bien connu à Québec comme polyvalent musicien et animateur d’événements. Nous avons rencontré le pianiste peu après son hommage « La vie en rose au diapason », le 20 août dernier.

Comment avez-vous appris l’existence du piano public ?

Depuis 20 ans, ma gang, c’est pas mal Limoilou en Vrac, et je côtoie aussi bien d’autres personnes impliquées dans les activités du quartier incluant le piano de la 3e Avenue. »

D’où vient votre passion ? Comment l’avez-vous développée ?

Je viens d’une famille de musiciens, et ça colle bien avec mon nom d’origine écossaise.  J’avais six ans quand on est arrivés dans le quartier.  Ma mère jouait, ma soeur chantait, mon frère a suivi un cours classique en musique, mes oncles pratiquaient le violon… En baignant dans cette ambiance, j’ai appris de façon autodidacte à force de taponner sur le piano : j’ai même touché à la trompette et au saxophone ! Plus tard, je me suis mis aussi à l’accordéon. »

Quel style de musique ou répertoire offrez-vous aux passants ?

Je joue ici des pièces connues, des balades tirées de la chanson francophone, ce que les gens aiment chanter : Joe Dassin, Claude Léveillé, Édith Piaf que je viens d’interpréter… Sinon, en anglais, Billy Joel, Elton John… Parfois aussi je joue du jazz : c’est la musique que j’écoute le plus, mais je tiens à dire que je ne suis pas un grand jazzman ! »

Quelles sont vos impressions, jusqu’à présent ?

Pas compliqué : à l’exception d’une couple de personnes, à peu près tout le monde adore le piano de Limoilou ! Et pas besoin d’être un « bon » pianiste : en autant que tu joues des « tounes » que les gens aiment, de Pink Floyd à Piaf ! Cet été, je remarque qu’il y a plus de discipline ; je vois aussi qu’il y a plus de monde qui s’arrête. L’an dernier, celui qu’on appelle « Mozart » était omniprésent, très bon dans son répertoire. Cette année, c’est très varié, et l’horaire a été ajusté en fonction des rares plaintes de quelques citoyens. »

À quels moments peut-on vous entendre ?

Quand je passe et que le piano se libère ! Sinon, souvent je joue du piano et de l’accordéon chez moi : j’ouvre la porte, et bien des gens viennent m’écouter dans les marches ! Je suis en quelque sorte le musicien du coin de la 2e Avenue où j’habite depuis 18 ans… »

* * *

Dans le cadre de Limoilou dans la rue, le piano en libre service est offert à la population devant le 721, 3e Avenue jusqu’au 28 septembre.  À noter aussi que Régent Bell se produira sur la scène de la Plaza Limoilou le 5 septembre prochain dans le cadre du Petit festival d’accordéon.

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Article précédent. À lire aussi : « La vie en rose » au « piano jaune », ce midi !

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