Contraventions aux piétons : absurdités policières
Source : Le Devoir, Antoine Robitaille, 14 octobre 2015
C’est le « mois du piéton » ? Donnons-lui des contraventions ! Tel pourrait être le slogan absurde d’une « opération nationale concertée » de nos forces policières annoncée mardi. Sous prétexte de « sensibilisation », partout au Québec les agents auront, dans nos villes, les marcheurs à l’oeil et séviront à leur endroit ! Une absurdité policière qui révèle l’aspect tout-à-l’auto rétrograde du Code de la sécurité routière de 1981. Vivement un changement à cet égard.
On nous annonçait sans rire mardi que « toute la semaine, les patrouilleurs surveilleront des intersections jugées problématiques et, au besoin, remettront des constats d’infraction ». Pourtant, marcher, ce n’est pas un « moyen de transport » comme un autre, c’est — osons la lapalissade — un geste humain fondamental. (…)Malheureusement, le Code de la sécurité routière en vigueur cherche à appliquer une logique automobile aux marcheurs, à surencadrer ce moyen naturel de se déplacer, afin que ceux qui l’utilisent nuisent le moins possible aux empereurs de la route et de nos villes : autos et camions. (…)Le piéton est l’être le plus vulnérable sur la route ; il ne peut pas faire de mal aux autres usagers. C’est donc aux cyclistes, mais encore plus aux automobilistes et camionneurs, d’y prendre garde. Ce « principe de prudence », mis en avant par Montréal dans ses suggestions du 21 septembre pour la sécurité des cyclistes, devrait devenir le pivot du nouveau code en préparation. (…)À Québec, depuis l’ouverture du Centre Vidéotron, l’entrée et la sortie des stationnements, après spectacles ou matchs des Remparts, se transforment en bouchon monstre. (…)[ Tout l’article. À lire aussi : Offensive policière auprès des piétons du Québec, Nouvelle voix pour les piétons et À quoi servent les passages pour piétons ? (2 de 2). ]
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