Soyons francs, que nous soyons pour ou contre les graffitis, impossible de demeurer sans émotion devant la désinvolture, la colère, l'humour décapant, la vivacité ou la virulente bêtise humaine que portent ces bouts de paroles, qu'ils soient fragments livrés à la hâte ou avec l'infinie précision de l'artiste accompli.
Graffitis : en toute franchise !
Soyons francs, que nous soyons pour ou contre les graffitis, impossible de demeurer sans émotion devant la désinvolture, la colère, l’humour décapant, la vivacité ou la virulente bêtise humaine que portent ces bouts de paroles, qu’ils soient fragments livrés à la hâte ou avec l’infinie précision de l’artiste accompli.
Empruntant jour après jour la piste cyclable qui part du Vieux-Port et longe le Domaine Maizerets, je ne peux m’empêcher de lire les nombreux tags et graffitis sur les viaducs. Par les jours de pluie, on les aime, ces viaducs ! Je me surprends, chaque matin en allant au boulot, à repérer les nouveaux tags, ceux caviardés, trafiqués, récupérés par d’autres graffiteurs.
Les gros piliers beiges égaient mes débuts de journée et me lancent inévitablement sur toutes sortes de réflexions, accompagnant sans détour mes coups de pédale dans ce mois d’octobre qui s’annonce ! Avouons-le, comparativement au chef-d’oeuvre représentant une cathédrale sur le viaduc près du Ashton du boulevard Charest, les graffitis à simple écriture ont la vie dure. Souvent jugés comme gribouillis, superflus, sans valeur, sans talent – pour les amateurs de l’art de rue, ils peuvent être perçus comme une sous-catégorie ! De quelques mots, parfois naïfs ou d’un propos que nous voudrions plus tempéré, ces écrits sans dessins, souvent d’une seule couleur et sans fla-fla, ont le mérite d’être souvent directs et sans ambiguïté. Vous trouverez ci-contre des graffitis dans leur plus simple appareil, photographiés dans le Vieux-Limoilou et dans le quartier Maizerets.
De grandes et petites anecdotes
- On a trouvé des graffitis sur les murs de châteaux, dans les cachots ou les cales des bateaux, dans les moulins à vent, les carrières souterraines ou sur les rochers
- À voir absolument : l’East side Gallery (Berlin)
- Graffitis célèbres : Kilroy was here ; le V de la victoire et la liberté sous l’occupation nazie
- À lire : Graffiti de Brassaï
- Bruniquel, dans les années 1990 : des scouts effacent des peintures rupestres datant de l’ère magdalénienne (-15 000 ans) en croyant effacer des graffitis
- Cornbread (Philadelphie) est considéré comme le parrain du graffiti. Il a surtout été actif dans les années 1960-1970. Pour démentir la rumeur de sa mort, il peint « Cornbread lives » sur un éléphant
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