Les Limoulois réfléchissent à l’avenir de leurs ruelles

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Une quarantaine de personnes étaient présentes, mercredi soir, au Bal du lézard, afin d’échanger autour de l’usage et de l’évolution des ruelles de Limoilou, à l’invitation de Votepour.ca et Monlimoilou.com. Retour en quelques faits saillants sur cette soirée.

L’activité, deuxième rencontre de la série « Faire Limoilou », s’insérait dans la continuité de la consultation portée par Votepour.ca et réalisée à l’invitation de la Ville de Québec.Une cinquantaine de pancartes au logo « J’aime ma ruelle » ont été également remises aux participants de la rencontre, dans le cadre de la plateforme et la campagne Jaimemaruelle.com lancées par Votepour.ca et Monlimoilou.com.

Avec les pancartes, on souhaite éveiller et stimuler le sentiment d’appartenance et d’appropriation des ruelles. Le site Web lié à ces panneaux nous permettra, lui, d’aller encore plus loin en rendant plus accessible l’information utile sur les ruelles et leur fonctionnement, à travers une base de connaissances qui centralisera les questions et réponses des Limoulois sur les ruelles. On croit que cela pourra aider à résoudre les questionnements qui ralentissent les initiatives citoyennes », explique Léon Talbot, de Votepour.ca.

Les Limoulois pourront d’ailleurs mettre la main sur ces panneaux ce dimanche 13 septembre au Marché public de Limoilou. Elles seront par la suite en vente dans plusieurs boutiques du quartier.

Pourquoi des ruelles ?

ruelleEspaces de services, extensions naturelles des cours arrière, espaces utilitaires : on imaginerait difficilement Limoilou sans ses ruelles ! Le phénomène – évidemment – n’est pas unique. À Québec, on en trouve également du côté du quartier Montcalm, par exemple.Mais d’où vient « l’inspiration » urbanistique qui a amené les ruelles vers Limoilou ? De New York, a-t-on appris lors de cette soirée. C’est qu’à l’image d’autres secteurs avec qui il partage cet aménagement, Limoilou est un quartier planifié – question, peut-être, de trancher avec Saint-Jean-Baptiste ou Saint-Sauveur, au développement un brin plus « chaotique ».Utilisée par tous, la ruelle est un « espace hybride » ou collectif : ce sont des espaces de transit, de jeu ou de voisinage, des chaussées partagées. Mais, bien qu’elles appartiennent au « bien commun » en théorie, dans les faits, la notion de propriété des ruelles est chose plus complexe, comme l’architecte Érick Rivard, de Groupe A / Annexe U, le signalait lors de sa conférence au Bal du lézard.

Le propriétaire n’est pas par défaut propriétaire de son bout de ruelle. Plutôt, tous les propriétaires sont conjointement propriétaires de toute leur ruelle », explique-t-il.

La conférence d’Érick Rivard s’est terminée par un visionnement de l’épisode consacré aux ruelles de la série Faire la ville diffusée à MATV.

Un grand remue-méninges

ruelle2La question est, évidemment, de voir à la manière par laquelle développer et enrichir cet espace collectif, à encourager son appropriation par tous et toutes.

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On a eu droit à beaucoup d’échanges très intéressants pendant la soirée : plusieurs ont notamment partagé leurs projets de ruelles – très inspirant ! », lance Arnaud Bertrand, de Monlimoilou.com.

S’inspirer du parc Roland-Asselin pour créer d’autres espaces publics au cœur des ruelles. Mettre en place des projets de verdissement. Créer une « ruelle des jardins de Limoilou » où des plantations diverses occuperaient une partie de l’espace public – framboisiers, fines herbes, bacs à fleurs. Meilleur asphaltage de certaines zones afin d’y faciliter la circulation ou encore ajout d’aménagements urbains afin de l’y ralentir. Y construire des « maisonnettes » pour enfants. S’approprier l’espace par des activités communes, comme des repas communautaires. Ou encore nommer certaines ruelles.Les idées ont fusé au fil des échanges. Et pourront continuer à être partagées :

Dans le cadre de la consultation menée avec la Ville de Québec, la prochaine étape – qui viendra avant même le dévoilement des résultats – est la tenue de deux ateliers-discussion où sont invités les citoyens ayant des projets ou ayant mené des projets pour leur ruelle et souhaitant poser des questions à un représentant de la Ville ou apporter leur témoignage », explique Léon Talbot.

Les soirées – dont les dates ne sont pas encore connues – auront lieu en octobre prochain. Les gens peuvent d’emblée manifester leur intérêt à y participer par courriel à info@votepour.ca.

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