Limoilou à toute vitesse

Alors que l'on apprenait lundi que la conductrice impliquée dans la violente collision survenue dimanche soir à l'intersection 4e Avenue - 18e Rue faisait face à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies, plusieurs résidents du secteur ont, du même souffle, relancé le débat sur la vitesse au volant sur les artères de Limoilou.

Alors que l’on apprenait lundi que la conductrice impliquée dans la violente collision survenue dimanche soir à l’intersection 4e Avenue – 18e Rue faisait face à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies, plusieurs résidents du secteur ont, du même souffle, relancé le débat sur la vitesse au volant sur les artères de Limoilou.

Sur les réseaux sociaux, les témoignages de personnes vivant à proximité des lieux de l’accident mortel de dimanche abondaient dans le même sens : on ne compte plus les collisions qui ont lieu à cette intersection.

« Ce coin de rue est très dangereux. Nous avons perdu un ami il y a 10 ans », confiait pour sa part Nathalie Bélo.

« C’est mon 5e mort en 25 ans ! » ajoutait Diane Rioux qui vit au coin de la rue.

Pour Le Velurbaniste, un blogueur du quartier qui milite en faveur de l’amélioration du réseau cyclable, « la collision qui vient de faire deux morts, dont une femme enceinte […], nous rappelle qu’une road diet s’impose pour réduire la vitesse sur cette artère ».

Qu’est ce qu’une road diet ?

Une cure minceur qui consisterait à réduire à trois le nombre de voies – en l’occurrence, deux pour la circulation et une pour les virages à gauche. Tout en permettant de libérer de l’espace pour l’aménagement de bandes cyclables, l’élargissement des trottoirs ou la plantation d’arbres et d’arbustes, une telle mesure favoriserait, peut-être surtout, la réduction de la vitesse et les collisions.

Outre l’intersection de la 4e Avenue et de la 18e Rue, d’autres artères du quartier auraient avantage à bénéficier de cette cure, dont la 1re Avenue, le chemin de la Canardière et, pourquoi pas, la 3e Avenue, où le pied se fait parfois lourd sur la pédale. Mais ces changements du paysage urbain, s’ils sont pris en compte par nos institutions, risquent de ne pas aboutir avant quelques années.

D’ici là, les contrôles de vitesse dans le quartier, quasi inexistants à l’heure actuelle, devraient-ils être renforcés ? Devrait-on suivre l’exemple de Stoneham-et-Tewkesbury, qui a réduit dernièrement la limite de vitesse à 40 km/h dans ses quartiers résidentiels ?accident-18e-rue-4e-avenue

Que l’alcool soit possiblement en cause dans les événements mortels de dimanche ne saurait faire oublier le danger que présente la 18e Rue pour la sécurité de ses usagers, qu’ils soient automobilistes, cyclistes ou piétons. Un problème qui, d’ailleurs, ne date pas d’hier – en témoigne cette scène de 1960 -, et qui en appelle de ce fait à des solutions durables.

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Toute l’équipe de Monlimoilou.com, attristée par cet accident tragique, profite de cette tribune pour présenter ses condoléances aux familles touchées par ce drame.

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