C’est la rue qui fait le marcheur
Source : Le Soleil, Annie Morin, 22 février 2015 (…) L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié cette semaine une étude intitulée « Potentiel piétonnier et utilisation des modes de transport actif pour aller au travail au Québec : état des lieux et perspectives d’intervention ». (…)Pour la première fois, le potentiel piétonnier du Québec a été évalué région par région, ville par ville, quartier par quartier.(…)L’étude démontre aussi que les noyaux villageois d’hier et d’aujourd’hui peuvent être propices aux transports actifs. Certains de ces noyaux ont été rattrapés par la banlieue, mais ont conservé leurs fonctions économiques et leurs lieux de rassemblement. D’autres sont des coeurs de villes ou de villages, bien densifiés, même dans des régions très éloignées. (…)Éric Robitaille, auteur principal de l’étude, croit que cela reflète bien la réalité sur le terrain. « Dans les petites communautés, les services sont à proximité », fait-il remarquer.Celui-ci ajoute qu’à l’échelle d’une région, les disparités peuvent être grandes. Ainsi, dans la région de Québec, les quartiers centraux (Montcalm, Saint-Jean-Baptiste, Limoilou) et le Vieux-Québec présentent des taux de marcheurs beaucoup plus élevés que la moyenne, jusqu’à 40 % dans plusieurs de ces cas. Le vélo et le transport en commun sont également plus utilisés. (…)M. Robitaille espère que l’analyse fine de l’INSPQ aidera les décideurs politiques à renforcer le potentiel piétonnier des quartiers prometteurs. Cela peut passer par une plus grande densité et une plus grande mixité des usages, une meilleure offre de transport en commun, une réduction de la vitesse automobile et la construction de trottoirs et de pistes cyclables, énumère l’étude. (…)Pour Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables , « ça vient valider que la forte dépendance à l’automobile est néfaste pour la santé » et que l’adoption des transports collectifs et actifs n’est pas un choix strictement individuel, mais le résultat d’un aménagement judicieux de l’espace urbain. (…)[ Tout l’article. À lire aussi : Habiter les quartiers centraux, ou vivre à quelques pas des commodités du quotidien. ]
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