Une promenade littéraire dans l’intimité de Limoilou pour l’été

Quartier Limoilou
(Photo archives)

La Promenade des écrivains s’amène à Limoilou pour l’été. Chaque samedi dès le 6 juin, le grand public est invité à venir parcourir rues et ruelles du quartier, au gré des mots d’une dizaine d’auteurs. Des œuvres créées spécialement pour l’occasion viendront côtoyer l’univers – incontournable – de Sylvain Lelièvre au fil de cette (re)découverte du quartier.

Limoilou, quartier littéraire ? Si on porte un regard sur la production disponible, en prose, pas tant…. Hors de l’œuvre de Sylvain Lelièvre (Le troisième orchestre, en plus de nombreuses chansons), il y a bien La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie et L’olivier de Limoilou d’Huguette Poitras, mais pas beaucoup plus… « Je n’en avais pas assez pour faire une promenade littéraire », indique d’emblée l’animatrice et créatrice de la Promenade des écrivains, Marie-Ève Sévigny. Sa solution ? En créer !Première piste ? La chanson. Puisque les mots de Sylvain Lelièvre deviendraient le cœur de cette randonnée, Marie-Ève Sévigny a choisi de leur adjoindre ceux d’un autre créateur aux affinités urbaines similaires : Michel Rivard.

J’ai découvert qu’il en était à travailler et diffuser des haïkus portant sur ses promenades à Montréal. Je lui ai offert de venir refaire l’expérience à Limoilou, dans les ruelles de Sylvain ! C’est ainsi qu’il m’a écrit une suite poétique, qui est assez flyée et qui, comme résidente du quartier, me permet de découvrir le regard d’un étranger sur ces endroits que je côtoie presque quotidiennement », explique-t-elle.

PromenadeEcrivains2015Mais il restait encore à enrichir le parcours, au-delà de ces références. Il fallait ainsi convier d’autres créateurs à cette exploration des ruelles, « coulisses du quartier » : l’invitation a donc été lancée à une série d’auteurs qui soit habitent, soit ont côtoyé le quartier pour qu’ils s’inspirent d’un lieu, d’un espace pour créer un texte inédit. En plus de Michel Rivard, c’est François Blais, Nicolas Chalifour, Véronique Côté, Max Ferandon, Marie-Renée Lavoie, Anne-Marie Olivier et Sylvie Nicolas qui ont répondu à l’appel. « En fait, à leur façon, ces auteurs explorent le Limoilou d’aujourd’hui, alors que les mots de Sylvain Lelièvre, eux, nous permettent d’évoquer le quartier tel qu’il était autrefois », explique Mme Sévigny.

Incontournables ruelles

Au fil des discussions, les auteurs, accompagnés par l’organisatrice, font le choix de différents lieux, différents espaces… En gardant toujours en tête ces incontournables ruelles !

Il y a bien d’autres quartiers à Québec qui ont des ruelles – je pense à Montcalm, où il y en a 70, contre 125 à Limoilou –, mais ce qui est particulier c’est, qu’ici, les gens vivent dans les ruelles. Les résidents du quartier se sont approprié ces milieux, les enfants y jouent, les gens s’y affichent, les artistes y créent. Il y a une belle énergie créative dans les ruelles de Limoilou ! D’une façon, découvrir Limoilou par ses ruelles, c’est découvrir Limoilou dans son intimité », lance Marie-Ève Sévigny.

ruelle LimoilouAinsi, François Blais a choisi de raconter l’histoire d’un chat, « le king de la ruelle ». Marie-Renée Lavoie, elle, s’inspire d’un point de vue pas loin de l’église Saint-Fidèle, où le clocher apparaissant au-dessus d’un immeuble donne cet impression de « bonnet d’âne » : ce sera « la maison des cancres ». Max Ferandon, pour sa part, imagine l’histoire d’une course-poursuite clownesque dans les rues du quartier, alors que Sylvie Nicolas propose l’histoire d’une rupture au café Les Colocs.Par cette presque carte blanche, chaque auteur a offert ainsi des textes de 5 à 10 minutes, qui seront livrés par Mme Sévigny – en lecture in situ – au fil de la promenade, à l’image des mots de Lelièvre et Rivard, eux aussi offerts en plein cœur des endroits qui les auront inspirés.Tout cela permet ainsi à Marie-Ève Sévigny de présenter un portrait aussi riche qu’impressionniste de Limoilou, de ses dynamiques.

On peut presque dire que Limoilou, c’est un quartier qui a changé, mais sans changer… Par exemple : la mixité sociale qu’on y trouve aujourd’hui, elle n’est pas si récente ! Elle était là, à sa façon, au tout début de l’histoire du secteur. »

De la vieille gare de Limoilou au collège Saint-Jean-Eudes, la mémoire du quartier sera évoquée, de l’histoire derrière sa fusion avec Québec, quelques années avant le tournant du siècle, jusqu’au Limoilou bien actuel, toujours vivant, toujours fier.Le parcours « Limoilou, quartier libre », d’une durée d’environ deux heures, est proposé tous les samedis, du 6 juin au 27 septembre. L’activité, animée par Marie-Ève Sévigny, est disponible sur réservation, au coût de 15 $ par personne. Le départ se fait à la station de radio CKRL, au 405, 3e Avenue.

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Pour plus d’information ou pour réserver :promenade.ecrivains@yahoo.ca

www.promenade-ecrivains.qc.ca

 

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