Capitale autoroutière
Source : Le Devoir, Antoine Robitaille, 5 janvier 2016
L’abandon d’un autre projet qui aurait fait reculer un peu l’aspect « capitale autoroutière » de Québec a quelque chose de désolant. On dirait parfois que la Capitale a l’ambition de devenir Los Angeles, avec toujours plus d’autoroutes, toujours plus larges. Régis Labeaume devrait tenter de faire le contrepoids, mais…
Avec la construction d’un nouvel amphithéâtre, la promesse avait été faite de requalifier en boulevard urbain une partie d’un des axes nord-sud de Québec (celui de l’est de la ville), l’autoroute Laurentienne. Il s’agissait d’intégrer l’amphithéâtre dans une trame urbaine. Depuis 2010, d’études en études, des firmes d’ingénieurs s’ingénient à saper cette vision des choses ; ce qui réjouit le ministère des Transports du Québec, évidemment. C’est le cas d’un rapport de Dessau dont Le Soleil dévoilait les grandes lignes lundi. (…)Pourtant, dans plusieurs administrations municipales éclairées, on cherche à faire reculer l’autoroute. (…)Le début de l’autoroute Laurentienne à Québec, au sud, jusqu’à la rivière Saint-Charles, est une horreur qui coupe des quartiers urbains ayant un fort potentiel de densification et de diversification urbaine : Limoilou, Saint-Sauveur et Saint-Roch. Des quartiers populaires qu’on a déjà assez brisés à coup de décisions d’aménagement brutales, au premier chef la construction des bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency. Paradoxalement, la ville souhaite construire un écoquartier à Pointe-aux-Lièvres, tristement bordée par l’autoroute Laurentienne. Mais pour les ingénieurs, rien ne presse. (…)[ Tout l’article. À lire aussi : Autoroute Laurentienne : boulevard urbain relégué aux oubliettes. ]
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