Eaux usées : déversement de 135 millions de litres
Des travaux d’entretien sur des ouvrages d’assainissement des eaux usées, dont trois sont situés à Limoilou, entraîneront le déversement de 135 millions de litres d’eaux usées non traitées dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-Charles.
Dans le quartier, les travaux auront lieu en trois temps : le 23 novembre pour la station d’épuration est (105, boulevard Henri-Bourassa), les 1er et 2 décembre pour le poste Saint-Pascal (85, boulevard Henri-Bourassa), et en février 2017 (date indéterminée) pour le poste Limoilou (600, rue des Sables). S’ajoute la station d’épuration ouest (rue Einstein), qui lancera le bal des travaux le 22 novembre.Ces interventions visent à assurer le bon fonctionnement à moyen et à long terme de ces équipements qui comptent de 25 à 45 ans d’existence. Le vice-président du comité exécutif responsable des infrastructures et des travaux publics à la Ville de Québec en fait ainsi un enjeu de prévention :
Ces travaux sont essentiels au maintien de notre réseau de traitement des eaux usées qui traite annuellement 137 milliards de litres d’eaux usées. La prévention des bris est la meilleure façon de limiter les impacts sur l’environnement à long terme », indique Jonatan Julien.
Une opération de routine
Mais voilà, à court terme, la réalisation des travaux exigera la fermeture temporaire des ouvrages d’assainissement susmentionnés, entraînant le déversement d’eaux usées dans le Saint-Laurent et la Saint-Charles. Au total, ce sont 135 millions de litres qui y seront rejetés, ce qui représente 0,1 % du volume moyen d’eaux usées traitées annuellement, selon le communiqué émis par la Ville. À titre comparatif, c’est près de 5 milliards de litres que Montréal avait déversés dans le fleuve à l’automne 2015.C’est d’ailleurs la controverse causée par cet événement dans la métropole qui a conduit l’administration Labeaume à diffuser ces informations en vue d’une opération pourtant routinière et commune à toutes les villes. À Radio-Canada, le maire a dit vouloir agir en toute transparence afin d’éviter les apparences de cachette.M. Julien remet du reste les choses en perspective : « À défaut de réaliser ces travaux planifiés, des bris majeurs pourraient entraîner des déversements beaucoup plus importants. » Il invite néanmoins les citoyens à limiter leur consommation d’eau pendant les interruptions planifiées afin de diminuer l’impact environnemental des interventions d’entretien.À noter que ces interruptions seront d’une durée de 14 h le 22 novembre (station ouest), de 13 h le 23 novembre (station est), de 6 h les 1er et 2 décembre (Saint-Pascal), et de 10 h en février 2017 (Limoilou). Pendant ces périodes, l’eau consommée qui ne pourra être traitée passera directement dans les cours d’eau.
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