Primeur – Nouveau propriétaire pour Voiles Saintonge
L’immeuble abritant l’unique entreprise de la région spécialisée dans la réparation et la vente de voiles de bateaux étant sur le point d’être vendu, l’heure d’une retraite prématurée a sonné pour ses trois propriétaires actuels.
« On est toujours en pleine forme !», tient à rassurer d’entrée de jeu Jean Saintonge, de Voiles Saintonge, entreprise familiale de la 3e Avenue qu’il a fondée en 1979 dans le Vieux-Québec avec sa conjointe, Monique Cloutier et son beau-frère, Christian Cloutier.
Plus de 30 ans dans le Vieux-Limoilou
Aux dires du copropriétaire qui nous a d’abord raconté son parcours avec enthousiasme, le métier singulier et apprécié des plaisanciers qu’il a exercé « est arrivé pas mal par hasard ».
J’avais déjà construit quatre petit bateaux en ayant une base en dessin technique », raconte l’ancien marin de la garde côtière. « En suivant des cours à l’Institut maritime – alors à Québec, un professeur m’a offert de confectionner une voile : il a été très satisfait du résultat, même si je l’ai fait d’abord pour m’amuser ! Puis j’ai obtenu un premier contrat pour un “53 pieds”. Le bouche à oreilles a suivi. […] »
Après avoir démarré Voiles Saintonge sur la rue du Petit-Champlain, Jean Saintonge a dû « gérer l’abondance » à l’approche de 1984, année de la fameuse Transat Québec-Saint-Malo…
On manquait d’espace ! Comme la Ville gérait un programme de relocalisation d’entreprises, nous avons visité des locaux, dont celui-ci qu’occupait auparavant la poissonnerie Pêcheries Saint-Laurent. Nous n’étions pas loin du Vieux-Port, on s’y est installés l’année suivante. […] »
Comptant aujourd’hui cinq employés dans l’immeuble du 201 3e Avenue, l’entreprise fabrique des voiles dans un vaste atelier à l’arrière d’une boutique de vente d’accessoires de bateaux, « surtout de sport et les dériveurs ». On y retrouve aussi à l’étage la coupe pour la réparation des voiles. « On couvre à peu près à parts égales le marché de Québec – Saguenay – Bas-du-Fleuve, et celui de la région de Montréal », précise Jean Saintonge, toujours fort occupé, au moment de l’entrevue, à répondre avec sourire à ses fidèles clients.
Une offre impromptue
« Nous aurions pu continuer quelques saisons : la retraite cette année n’était vraiment pas au programme ! », insiste Jean Saintonge qui a répondu positivement à une offre d’achat pour son immeuble il y a à peine six semaines. « On a fait évaluer l’édifice qu’il voulait acquérir rapidement », enchaîne-t-il, préférant pour l’instant taire l’identité de l’acheteur « qui a beaucoup investi dans le quartier ». L’intention première de l’acheteur est d’offrir en location l’atelier, les bureaux à l’étage et le commerce, « donc trois baux ».Pour le commerce, Jean Saintonge a déjà reçu trois propositions d’achat dont une engagerait un bail à court terme en sauvegardant la vocation actuelle de Voiles Saintonge.
Ça reste à confirmer, car ça va très vite ! L’entreprise devrait poursuivre ses opérations jusqu’à la fin de l’été avec un nouveau propriétaire, et peut-être sous un autre nom», avance Jean Saintonge, visiblement très serein et fier du devoir accompli à l’aube de sa retraite « surprise ».
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