Anne Guérette procédera à un appel de propositions dans les 100 jours après son élection comme mairesse pour trouver un acquéreur prêt à acheter le Colisée Pepsi pour un dollar.
« Nous nous engageons à lancer officiellement un appel de projets pour recycler l’ancien Colisée », a promis Anne Guérette jeudi, lors d’un point de presse devant le bâtiment inoccupé depuis 2015.
Sans vouloir s’avancer sur la future vocation, la candidate à la mairie affirme être prête à vendre le Colisée Pepsi pour un dollar à « quiconque va proposer un projet viable qui va susciter l’adhésion collective et qui sera porteur de richesse collective pour notre ville ».
La chef de Démocratie Québec lance un appel aux gens d’affaires, du milieu du sport, du communautaire et du culturel de Québec ou de l’extérieur pour reprendre le Colisée Pepsi.
Si aucune proposition n’est déposée un an après le lancement de l’appel d’offres, Anne Guérette procédera à contrecœur à la démolition de l’édifice. « Si au bout d'une année [il n’y a rien], on n’aura pas le choix, il faudra déconstruire. Mais on espère qu’on en arrivera pas là. »
Pour Anne Guérette, le Colisée mérite d’avoir un meilleur sort. C’est « un magnifique édifice art déco » avec une « structure d’ingénierie très intéressante » et ce sont seulement les systèmes électriques et de chauffage qui sont en « mauvaise santé ».
Un rachat par Québecor ?
Le candidat dans Les-Saules, Jean Cloutier, s’est même dit prêt à interpeller Martin Tremblay, le patron du Centre Vidéotron. « On l’a rencontré. Je le connais personnellement. Il sera invité à offrir une piastre au nom de Québecor. » « S’il a beau projet, pourquoi pas ? On ne sait jamais », a appuyé Anne Guérette tout en soulignant que tout le monde avec une idée peut soumissionner.
Selon Anne Guérette, jusqu’à présent, personne ne s’est manifesté pour acheter le Colisée Pepsi parce que Régis Labeaume n’a « jamais envoyé un message clair », et il a changé d’avis à plusieurs reprises. Quinze fois depuis 2010 selon une liste répertoriée par Démocratie Québec.
Des questions de la part des citoyens
Anne Guérette reproche également au maire sortant de ne pas rendre publics les coûts de démolition. Selon Démocratie Québec, les frais d’entretien de l’infrastructure coûtent 139 000 $ par année. Régis Labeaume a déjà dit plusieurs fois souhaiter attendre l’aménagement du Grand Marché sur le site d’ExpoCité avant de démolir l’édifice.
Les citoyens du secteur du Colisée Pepsi attendent des réponses. Pour Jacquelyn Smith, candidate du district Limoilou, les citoyens « veulent une animation de quartier du secteur ». Ils considèrent le Centre Vidéotron bénéfique surtout pour les gens de l’extérieur du quartier.