Centre Jean-Guy-Drolet : 80 ans au service des Limoulois (2 de 4)
Dans le cadre du 80e anniversaire du centre Jean-Guy Drolet, son directeur livre à Monlimoilou un survol des faits marquants de son histoire. Jean Drolet évoque ici sa phase majeure d’agrandissement tout en soulignant l’engagement de son père dont le Centre héritera du nom.
La salle paroissiale Saint-François d’Assise voit le jour en 1936. Elle abritera l’Oeuvre de jeunesse, autre fruit de l’engagement du fondateur de la paroisse, le chanoine Alexandre-Albert Godbout.À son décès, un autre membre de la congrégation des frères du Sacré-Coeur, Mgr Guillaume Miville-Deschênes, lui succède en 1949.
« Propulsée vers la modernité »
Comme le raconte Jean Drolet, ce nouveau curé jouera aussi un rôle majeur dans l’évolution du centre communautaire Jean-Guy Drolet (CCJGD) au tournant des années 1950.Au nom des paroissiens, les autorités attirent l’attention de Mgr Miville-Deschênes sur « un besoin pressant de nouveaux locaux et d’aménagements de type sportif ». Soucieux de poursuivre son objectif d’expansion des Oeuvres de jeunesse et de la paroisse, le curé donne son accord à un agrandissement majeur, dont la façade d’origine caractérise l’entrée du centre actuel, rue Royal-Roussillon.À l’automne 1953, sous la présidence d’honneur du curé Miville-Deschênes, la nouvelle salle paroissiale est inaugurée avec la bénédiction de Mgr Charles-Omer Garant.
La salle agrandie comprend entre autres un gymnase et une bibliothèque, incluant au sous-sol un salon de billard et un salon de quilles qui est passé de quatre à huit allées, l’une des seules vraies activités de loisir pour les adultes dans ce temps-là. […] Pendant que les jeunes jouent au baseball ou au hockey, les adultes y jouent aux quilles, font des activités sociales, et y viennent aussi pour “les vues à 25 cents”, puisqu’on y projette aussi des films : ça se passait beaucoup dans les salles communautaires, et ça explique aussi pourquoi de genre d’installations se construisaient à l’époque au Québec », souligne au passage Jean Drolet.
« Propulsée vers la modernité » au terme du chantier, la salle paroissiale Saint-François d’Assise sera administrée successivement par l’abbé Jean-Charles Baillargeon et l’abbé Henri Boulet. À la veille de la Révolution tranquille, Mgr Miville-Deschênes confiera cette administration à un comité de laïcs.
À l’honneur d’un homme engagé
En 1957, à 27 ans, Jean-Guy Drolet est engagé comme gérant. Il peut compter sur l’aide précieuse d’aumôniers tel Paul-Émile Marcoux qui, lui aussi, marquera la destinée de la salle paroissiale. Le dévouement de M. Drolet sera maintes fois évoqué dans les décennies qui suivront, comme nous le verrons plus tard. « Un peu dans la continuité des prêtres, le travail de mon père était avant tout une passion, au point qu’il a oeuvré pour le centre jusqu’en 2013 », précise Jean Drolet.En 1982, la salle paroissiale est d’abord rebaptisée « centre récréatif Saint-François d’Assise », avant qu’elle ne soit identifiée à son ancien gérant qui s’est par ailleurs aussi illustré sur la scène municipale.
Mais dans les années 1990, Saint-François d’Assise a cessé d’exister comme telle en raison des fusions de paroisses. Aussi, “centre récréatif”, ça sonnait commercial. C’est pour cette raison qu’en 2004, le conseil d’administration et des bénévoles du centre ont réfléchi sur ce nom qu’ils jugeaient dépassé. Or, nous voulions mettre de l’avant la dimension communautaire dans la dénomination sociale, d’autant plus que notre rayonnement s’étendait dorénavant dans tout Limoilou. […]En plus de son engagement au centre qu’on voulait souligner, mon père a aussi été bénévole pour la Caisse Saint-François d’Assise et l’aide juridique, entre autres. Dans les années 1960, le maire Gilles Lamontagne est venu le “chercher” à titre de conseiller municipal. À la Ville, on le voyait comme un développeur du volet loisirs, ce qui l’attirait bien plus que la politique ! Durant 12 ans, mon père y a développé une expertise pour faire rayonner le mouvement des centres communautaires à Québec. »
Directeur du CCJGD depuis déjà 1983, Jean Drolet explique qu’il a pour sa part été engagé « par un heureux concours de circonstances », diplôme en communication en poche, et après avoir longtemps fréquenté le centre, « en aidant entre autres comme planteur aux quilles quand j’étais étudiant ». Très conscient de la richesse de son héritage familial, il tient à ajouter :
Même si mon père a marqué l’esprit des lieux, nous avons tous les deux le souci de dire aux citoyens qu’ils [les lieux] n’appartiennent pas à une tierce personne. Avant tout, “c’est votre centre communautaire” ! »
La semaine prochaine : quilles et bingo au coeur des loisirs du CCJGD.Lire le 1er billet sur les origines du CCJGD.
Pour en savoir plus ...
16, rue Royal-Roussillon, Québec (Québec), G1L 2J7
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