Centre Jean-Guy-Drolet : 80 ans au service des Limoulois (3 de 4)

Centre Jean-Guy Drolet. Archives.
« C’est l’équipe de Saint-François d’Assise no 3 qui a remporté le championnat de la Ligne de quilles Québec-District, section féminin, pour la saison 1949-1950. […]» Source : Le Soleil ? Archives du CJGD.

Dans le cadre du 80e anniversaire du centre Jean-Guy Drolet, son directeur livre à Monlimoilou un survol des faits marquants de son histoire. Jean Drolet rappelle cette fois l’importance des principales activités de loisir au centre et son expansion dans Limoilou pour répondre à de nouveaux besoins.

CJGD-quilles-02Promu gérant quatre ans après l’agrandissement en 1953 de la salle paroissiale Saint-François d’AssiseJean-Guy Drolet, au cours de sa longue carrière, a contribué à transformer le milieu de vie du centre communautaire de la rue Royal-Roussillon (CCJGD). Entre autres par son engagement à titre de conseiller municipal dans l’équipe du maire Lamontagne, alors qu’il jouera un rôle clé dans la réforme du loisir municipal, déterminante pour l’avenir du centre.

À l’heure des quilles

À maintes reprises pendant notre entretien, Jean Drolet évoque d’un regard lumineux l’époque où son père s’est illustré comme digne porte-parole d’un loisir — ou d’un sport, selon les points de vue — auquel le centre demeure toujours bien identifié.

Les quilles ont marqué aussi notre histoire. Pendant longtemps, c’était notre principale activité de loisir, accessible à tous, socialisante et peu coûteuse. […] Au début, les femmes et les hommes jouaient chacun de leur côté, comme le montrent d’ailleurs nos archives des ligues de l’époque. […] Dans les années 1960, notre salon de quilles a pris de la notoriété. Mon père s’y est investi beaucoup. Il a aussi fait partie de l’élite des équipes qui ont forgé à l’extérieur la réputation du centre et qu’on a vu souvent à L’heure des quilles [1957 à 1978], une émission très populaire tournée à Montréal. »

Centre Jean-Guy DroletAprès les quilles, le bingo figure parmi les activités les plus populaires de la belle histoire du CCJGD. Ce loisir, « aujourd’hui repris dans le commercial », dit Jean Drolet, a connu ses heures de gloire de 1970 à 1995 « avec une clientèle majoritairement féminine ». Il évoque à ce sujet de savoureuses anecdotes comme celles de « dames qui jouaient avec 50 cartes inversées et d’une autre qui avait mémorisé les numéros de toutes ses cartes ».Au fil du temps, le bingo — comme les quilles d’ailleurs — est devenu une importante source sociocommunautaire de financement pour le centre, mais insuffisante pour en assurer sa survie.

Autonomie et diversification des activités

Centre communautaire FerlandLe début des années 1980 marque deux autres tournants majeurs dans l’évolution du CCJGD : le premier est la passation du bâtiment de la fabrique paroissiale au centre récréatif Saint-François d’Assise, le second concerne une « décentralisation» au centre communautaire Ferland, sur la 8e Avenue.

En 1982, après plusieurs années de discussion, la corporation du centre devient autonome avec ses avoirs, la fabrique s’en dissociant complètement. Mais par le fait même, nous avons hérité de dettes de chauffage, de taxes en retard, etc., tout en ayant la responsabilité de devoir conserver la partie de 1936 et la section de 1956. Et le contexte économique était difficile… »

Aussi, le centre récréatif Saint-François d’Assise ne pouvait plus compter sur des campagnes de financement de la paroisse. « Ça allait mal ! » Heureusement, souligne le directeur en poste depuis 1983, l’institution a pu au moins octroyer des prêts, puis aller de l’avant avec une aide financière de la Ville de Québec, qui lui a par ailleurs légué la gestion du centre communautaire Ferland.

Notre gymnase tombait en désuétude en même temps que de nouveaux sports se développaient, que le PEPS de l’Université Laval prenait de l’expansion et que le Cégep Limoilou, par exemple, se dotait de nouveaux équipements. Bref, on s’éloignait de l’offre de service en croissance pour les sports qui visaient notamment la clientèle scolaire. »

Publicité

cjgd-ouverture-piscine-ferland-dignitaireC’est dans ce contexte qu’en 1982, la Ville cède à la corporation la gestion du centre communautaire Ferland. Les activités se diversifient, et en quelque sorte, se décentralisent dans Limoilou pour y développer le volet sport, complémentaire au récréatif, suivant la mission de la corporation.Trois ans plus tôt, la Ville avait fait bâtir le centre Ferland justement afin de répondre de façon adéquate à un besoin particulier de piscines intérieures de type récréatif, rappelle Jean Drolet.

Dans ce temps-là, il n’y avait à peu près que le Palais Montcalm et le YMCA pour les résidents de Québec. L’inauguration en 1985 de la piscine du centre Ferland est venue combler ce besoin. C’était donc un autre point tournant pour nous, non seulement pour les jeunes, mais aussi pour les aînés qui pouvaient y suivre des cours de sécurité aquatique et d’aquaforme. »

Malgré ce vent de renouveau, la situation financière du centre récréatif Saint-François d’Assise et de son satellite demeure précaire, « tant et si bien que nous avons même failli fermer », concède Jean Drolet.

Mais avec les bénévoles, nous avons retroussé nos manches ! Tout en gérant le centre Ferland, nous travaillions à consolider la dimension communautaire du CCJGD. Car ce que les organismes qu’on accueillait ici […] désiraient avant tout, c’était de conserver leur milieu de vie… »

Suite et fin la semaine prochaine : une étape majeure, l’agrandissement par l’intérieur.Lire le 2e billet sur les origines du CCJGD.

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