Entre terrain et Parlement : le député fédéral Alupa Clarke dresse son bilan de mi-mandat

Entre terrain et Parlement : le député fédéral Alupa Clarke dresse son bilan de mi-mandat | 6 juillet 2017 | Article par Raymond Poirier

Crédit photo: Arnaud Bertrand

Au fédéral, on en est arrivé à la mi-mandat. Après une session parlementaire houleuse, le député de Beauport-Limoilou, Alupa Clarke, livre un bilan critique du travail du gouvernement en place, tout en rappelant le travail de terrain qu’il continue de mener dans sa circonscription. Monlimoilou a été à sa rencontre.

D’entrée de jeu, le député de Beauport-Limoilou lance l’invitation aux résidents et résidentes de sa circonscription à venir le rencontrer, lors de la seconde Fête d’été du député qui, cette année, aura lieu le samedi 8 juillet au Domaine Maizerets – avec hot-dogs et blé d’Inde offerts sur l’heure du midi.

L’an dernier, 2500 personnes s’étaient déplacées pour l’occasion. Cette année, on en attend 3000 », indique-t-il.

Il faut dire que, depuis son élection, Alupa Clarke multiplie les occasions d’être en contact avec la population de Beauport-Limoilou. « On part avec l’objectif d’être le plus possible sur le terrain. Et cet été, je vais continuer sur cette lancée. »

Le porte-à-porte, incontournable, se poursuit – toujours avec l’objectif d’aller à la rencontre de l’ensemble de la population de la circonscription au fil de son premier mandat.

Je suis content des rencontres réalisées pendant mes deux premières années, des commentaires que je reçois de la part des citoyens », note le député.

Pendant ses rencontres, il prend le temps qu’il faut – pour débattre, pour discuter, pour écouter. Quitte à rester 30 minutes, ou plus, quand le besoin s’en fait sentir.

Des citoyens de plus en plus réceptifs

Mais cela ne l’empêche pas, aux côtés de son équipe et de ses bénévoles, de mettre en place d’autres initiatives favorisant le rapprochement entre la population locale, l’élu et l’institution qu’il représente. Ainsi, il donne annuellement l’occasion à quelque 55 personnes de venir le visiter à Ottawa – un voyage qui permet aux électeurs d’aller découvrir la capitale fédérale, autant que les coulisses du Parlement. Une initiative bien reçue, que le député aimerait voir s’élargir :

En fait, j’aimerais qu’on en offre deux par an – une visite au printemps, une autre à l’automne. »

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Pour leur part, les citoyens sollicitent de plus en plus le député conservateur afin qu’il les aide à démêler divers dossiers ou pour le sensibiliser à diverses préoccupations. « Après deux ans, j’observe de plus en plus les gens venir vers moi », précise l’élu.

Résultat ? Depuis 2015, 150 dossiers ont ainsi été ouverts, avec une tendance à la hausse qu’on observe depuis l’hiver dernier.

Et, par ailleurs, j’ai l’intention de déposer prochainement un projet de loi qui va concerner le comté. La teneur de ce projet sera détaillée dans une annonce à venir », ajoute Alupa Clarke.

Trop de lenteur dans des dossiers locaux

Comme l’an dernier, le député de Beauport-Limoilou maintient ses critiques quant à la faiblesse des réalisations du gouvernement libéral dans la région de la Capitale-Nationale.

Par exemple ? Le dossier du Port de Québec et de son agrandissement. Un projet qu’il juge nécessaire pour le développement de la région, pourtant en apparence mis en veilleuse par le fédéral.

Est-ce que les débats liés à l’impact environnemental ou à l’acceptabilité sociale du projet Beauport 2020, menée autour des audiences de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE), ont fait progresser l’opinion du député sur la question ?

Je suis toujours un ardent défenseur de Beauport 2020, assure-t-il. Et nous regardons autant les préoccupations des gens qui ont des inquiétudes face au projet, que celles de ceux qui lui sont favorables. Pour ma part, j’ai confiance en l’ACEE, et j’ai confiance en l’action du ministère de l’Environnement du Canada. Et s’ils ont des recommandations à faire quant au projet, j’ai confiance qu’ils les feront. »

Il indique d’ailleurs « avoir hâte » de découvrir les conclusions de l’étude environnementale menée par la Direction de la santé publique quant à la qualité de l’air dans le quartier.

Alupa Clarke rappelle au passage que si le fédéral piétine sur le dossier du Port de Québec, il fait de même quant à d’autres enjeux régionaux, tels le pont de Québec, ou encore le prolongement de la promenade Samuel-de Champlain.

Un bilan critique d’une deuxième année en Chambre

Questionné sur son temps à la Chambre des communes, Alupa Clarke se montre d’ailleurs sévère quant au bilan du gouvernement Trudeau. De l’attitude du gouvernement au Parlement, il en critiquera tout particulièrement l’arrogance :

Il ne répond même pas aux questions des députés ! » indique-t-il.

Au fil de l’entrevue, il dressera une longue liste de dossiers autour desquels ses collègues du Parti conservateur et lui-même critiquent vertement le gouvernement en place. Controverse entourant ses vacances des Fêtes. Tentative avortée de réforme du temps de parole en Chambre. Retour à l’équilibre budgétaire mis de côté. Réformes fiscales qui n’auraient que peu d’impact pour la classe moyenne. Création d’une taxe sur le carbone. Annulation du crédit d’impôt pour le transport en commun. Nominations perçues comme partisanes au Parlement. Chaos autour de l’achat d’avions de chasse. Et plus…

Mais on dirait que la lune de miel se poursuit… Les critiques ne semblent pas coller sur lui », déplore l’élu de Beauport-Limoilou.

La question du bois d’œuvre préoccupe tout particulièrement le député, qui reproche au gouvernement libéral de ne pas avoir profité de la fin de mandat du président sortant, Barack Obama, afin de renégocier l’entente, plutôt que d’attendre l’arrivée d’un nouveau dirigeant.

J’ai d’ailleurs été visité récemment les travailleurs de la White Birch, pour connaître leurs préoccupations. On parle tout de même de 400 emplois dans la circonscription, autant que d’un bon citoyen corporatif. J’ai échangé avec eux sur la question du bois d’œuvre : ils veulent que Justin Trudeau agisse ! » lance M. Clarke.

Renforcer les liens entre entrepreneurs

Le souci de sa circonscription, le député de Beauport-Limoilou l’a aussi montré dans la dernière année en accompagnant les entrepreneurs locaux et en favorisant leur réseautage. Déjeuner d’affaires organisé d’un côté, 5 à 7 entrepreneurial mis en œuvre en collaboration avec la SDC 3e Avenue de l’autre.

On a entendu les entrepreneurs faire part de leur volonté d’avoir des lieux ou des moments communs pour se réunir, pour réseauter, pour voir comment générer des emplois, du développement économique, dans leurs secteurs », explique M. Clarke.

« Libérez la bière »

Outre sa démarche de porte-à-porte, le député fédéral sera également présent aux nombreux événements prévus dans sa circonscription pendant la saison estivale. Pour certains d’entre eux, son passage aura une forte consonance politique alors qu’il cherche à susciter une adhésion, au Québec, au mouvement conservateur « Free the beer (libérez la bière) », visant le libre déplacement de l’alcool entre les provinces canadiennes.

Il sera ainsi présent au Festibière de Québec autant qu’au Festival des brasseurs et artisans de Québec, afin d’échanger avec les citoyens et citoyennes sur cet enjeu.

Je veux rendre ce mouvement populaire au Québec. Que notre province joigne sa voix à tous ceux et celles qui veulent voir le gouvernement fédéral avancer dans ce dossier-là ! »

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