Les sites de compostage communautaire à pleine capacité dans le Vieux-Limoilou
Dans le Vieux-Limoilou, on compte autant d’usagers des sites de compostage communautaire que de gens sur la liste d’attente. Ailleurs à Québec, l’offre ne suffit pas davantage à la demande. Pourtant, le financement offert par la Ville, lui, est plafonné depuis cinq ans.
Actuellement, les dix sites de compostage communautaire du centre-ville comptent plus de 500 usagers, dont 200 seulement pour ceux du Vieux-Limoilou.
Il faudrait doubler l’espace disponible sur les sites pour être en mesure de répondre à la demande actuelle », indique Louis Guillemette, agent de développement en éco-citoyenneté chez Craque-Bitume.
À défaut d’agrandissement, les listes d’attente s’allongent. Si « le Vieux-Limoilou est le secteur où il y a le plus de demande », il reste qu’il s’agit là d’une situation généralisée chez l’ensemble des sites supervisés par l’organisme limoulois.Cet intérêt pour le compostage, M. Guillemette et son équipe le ressentent clairement dans les quartiers centraux.
Ce qu’on remarque, c’est que les gens sont de plus en plus prêts à composter… En fait, bien souvent, ce sont eux qui nous contactent, souhaitant savoir ce qu’il est possible de faire. »
Par conséquent, il serait aisé de pousser plus loin la pratique, en soutenant une hausse de service par une campagne de sensibilisation.
Il faut donner aux gens le goût de composter, en plus de créer de nouvelles opportunités pour qu’ils puisse le faire. »
Demande croissante, financement plafonné
Cela dit, bien que la demande soit croissante, le financement offert, lui, plafonne depuis déjà cinq ans – ou presque, dans la mesure où des nouveaux sites ont été ajoutés « à la demande des citoyens de l’endroit », dans les secteurs Charlesbourg et Montcalm.
Pour permettre d’élargir les activités, il faudrait lever le maximum fixé par la Ville de Québec quant au financement du compostage communautaire », note Louis Guillemette.
Actuellement, l’administration municipale finance Craque-Bitume à la hauteur de 1000 $ par site, en plus de 1000 $ additionnels par tonne de compost produite sur leurs sites, jusqu’à concurrence de 16 000 $ – ou 16 tonnes de compost.Le compost produit, lui, est offert en priorité aux utilisateurs des sites, pour ensuite être donné à divers organismes, tels des jardins communautaires.Un financement accru permettrait, d’une part, l’agrandissement de sites existants où la demande est forte et, d’autre part, l’ouverture de nouveaux sites – par exemple, dans certaines zones des ruelles du Vieux-Limoilou ou encore dans le secteur Sainte-Foy.
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