Au fil des dernières semaines, Monlimoilou a été à la rencontre des candidats et candidates aux élections municipales 2017 dans les districts Limoilou et Maizerets-Lairet. Lors de ces entretiens, un même « questionnaire électoral » construit par l’équipe éditoriale – à partir de revues de presse et d’enjeux ciblés par divers organismes et citoyens des quartiers – leur a été soumis. Voici les réponses de Marie-Anne Veilleux, candidate dans Limoilou pour Québec 21.
Le questionnaire électoral – Limoilou (3) : Marie-Anne Veilleux (Québec 21)
Au fil des dernières semaines, Monlimoilou a été à la rencontre des candidats et candidates aux élections municipales 2017 dans les districts Limoilou et Maizerets-Lairet. Lors de ces entretiens, un même « questionnaire électoral » construit par l’équipe éditoriale – à partir de revues de presse et d’enjeux ciblés par divers organismes et citoyens des quartiers – leur a été soumis. Voici les réponses de Marie-Anne Veilleux, candidate dans Limoilou pour Québec 21.
Jeune mère de deux enfants, originaire de Saint-Georges de Beauce, Marie-Anne Veilleux demeure à Québec depuis 2000. Après des études en design de mode, elle a lancé sa carrière, travaillant aussi bien au sein d’entreprises établies qu’à son compte. C’est ainsi qu’au fil de son parcours, la fibre entrepreneuriale en est venue à côtoyer tant l’esprit créatif que l’implication politique ou communautaire.
Au secondaire, elle fait partie d’un groupe de jeunes parlementaires de son école – « une expérience très inspirante ». Elle fait également du bénévolat – tout particulièrement auprès des personnes âgées. Et maintenant, à Québec, elle est membre du Cercle des fermières de Vanier depuis 2007. « Depuis que je suis haute comme trois pommes, j’ai toujours adoré ça, les cercles des fermières ! »
C’est à travers son implication dans la communauté d’affaires qu’elle a croisé le chemin de l’équipe de Québec 21.
En allant à un déjeuner d’affaires de Beauport, j’ai rencontré Jean-François Gosselin, Nancy Piuze et d’autres membres de l’équipe du parti. J’ai échangé avec Mme Piuze, qui a vu que j’étais une jeune femme dynamique, qui avait le goût d’apporter un vent de changement dans ma communauté.
Suivant cet échange, elle reste en contact avec la jeune formation. « Je ne voulais pas faire de la politique remâchée, comme on connaît déjà, j’avais envie de faire quelque chose de nouveau, d’apporter du changement et ça adonne bien, Québec 21, c’est le choix du changement. C’est sûr que ça colle à ma peau ! » lance la candidate dans Limoilou.
À la suite de ces quelques éléments de parcours, Monlimoilou a cherché à en savoir un peu plus sur la vision qu’a la candidate de Québec 21 sur le quartier, autant que sur ses projets et priorités.
Qu’est-ce que c’est, pour vous, Limoilou ?
À la base, pour moi, Limoilou, ça a débuté dans mon cœur avec Rose et pamplemousse. Quand je suis tombée enceinte de ma deuxième, j’étais toujours rendue là, et ça m’a fait vraiment tomber encore plus en amour avec Limoilou et le Vieux-Limoilou. Je me suis beaucoup impliquée dans le quartier à travers l’organisme. J’ai aussi pu contribuer à un organisme comme Mères et monde, qui me tient vraiment à cœur. Le Vieux-Limoilou, c’est une belle communauté. On pourrait dire que c’est le cœur de la ville de Québec ! C’est tellement beau et chaleureux. Il y a le côté communautaire, l’entraide, le désir d’avoir un milieu de vie agréable et sain pour la famille… Sur Facebook, je fais partie du groupe « Les supermamans de Limoilou », je communique beaucoup avec d’autres mamans de Limoilou, je trouvais ça agréable de faire des activités, d’aller au parc Cartier-Brébeuf, de se promener ensemble entre mamans, de faire des tours de poussette.
Quel bilan faites-vous du récent mandat de la conseillère sortante ?
Selon moi, je crois que Suzanne Verreault a fait du bon travail, sauf que, de ce que j’en entends dans mon porte-à-porte, il y a encore des choses à améliorer. Par exemple, je me suis fait dire par quelqu’un – et ça lui faisait de la peine – que son père, sur son terrain, il y a des arbres très matures. C’est à la Ville de s’occuper de ces arbres-là, mais à chaque fois qu’il communique avec la Ville, il se fait revirer de bord. Ça lui fait vraiment de la peine. Il ne comprend pas pourquoi il se fait tout le temps revirer de bord comme ça. Je ne sais pas si c’est vraiment du ressort de Mme Verreault à proprement dit, je ne sais pas à quel point elle peut faire de la pression pour faire bouger les choses pour un citoyen X, en particulier. Je sais que ce n’est pas juste une personne qui est dans tout Limoilou. Dans le fond, Mme Verreault, je pense qu’elle fait un bon travail, mais est-ce qu’elle mène vraiment les réalisations à bon terme ?
Qu’auriez-vous fait à sa place ?
Je me dis que, Mme Verreault, elle est pour Équipe Labeaume, l’équipe qui est en première place. Pourquoi, si elle est en première place, elle n’est pas capable de faire avancer les choses ? Si ça avait été moi, et que j’avais été dans l’opposition, j’aurais fait tous les efforts pour mener les choses à bon terme. Mais je me dis que si elle, à la place où elle est, si les lacunes sont toujours des lacunes, est-ce qu’on gère vraiment bien l’argent des citoyens et qu’on l’investit aux bonnes places ?
Quelle serait votre « priorité numéro un » pour le district ?
Ce que j’entends beaucoup dans le porte-à-porte, c’est vraiment la sécurité routière, la sécurité pour les jeunes familles dans les quartiers résidentiels, c’est vraiment l’enjeu numéro un. La sécurité, le bien-être des enfants dans les rues, celle des personnes âgées.
D’autres enjeux que vous jugez prioritaires pour le secteur ?
- Diminuer la vitesse de circulation dans les zones résidentielles. « Pourquoi pas un 30 à 40 km/h ? Ça serait à voir. »
- Sensibiliser la population quant à la gestion des matières résiduelles et à l’incinérateur. « Je pense qu’il y a une éducation à faire, en premier lieu, auprès des citoyens », indique la candidate. À cela, elle ajoute que la Ville de Québec pourrait, également, offrir des subventions visant à réduire les quantités de déchets portés à l’incinérateur. « Par exemple, proposer une subvention pour les familles qui veulent avoir des couches lavables. Comme plusieurs autres petites municipalités offrent déjà ce genre de subvention, pourquoi pas nous ? On est tous des familles dans Québec 21, quasiment, on sait c’est quoi ! J’ai eu des couches lavables pour mes deux enfants, je trouve ça extraordinaire. »
- Améliorer les installations communautaires qui sont déjà existantes. « Il y a vraiment de l’argent à investir pour revitaliser les centres communautaires et les installations d’organismes. Oui, créer des nouveaux parcs, mais avant, peut-on prendre soin de ceux qui sont déjà là ? J’aimerais ça qu’on puisse donner de l’amour à ce qui existe déjà, et préserver des beaux bâtiments qui ont une valeur historique. »
Au-delà de ces priorités, Monlimoilou souhaitait également interroger la candidate sur d’autres enjeux, dossiers et thématiques liés à des enjeux de district, ciblés à partir d’une revue de l’actualité récente, de lectures de dossiers ou de mémoires présentés par divers organismes intéressés au développement du secteur, autant que d’échanges et correspondances avec citoyens et commerçants.
Environnement
D’emblée, Monlimoilou a questionné la candidate de Québec 21 sur sa vision liée à la qualité de l’air – au-delà de l’incinérateur.
On est proche du fleuve, sur le plan géographique ; peut-être qu’il y a une tendance à la densification de l’air et de la pollution plus au-dessus de nous, ici, dans le Vieux-Limoilou – malheureusement. Il y aurait peut-être manière de faire en sorte que la densité des poussières qui sortent de l’incinérateur soit améliorée. Je sais qu’il y a déjà beaucoup d’argent qui a été mis là-dedans, mais est-ce qu’on a vraiment investi aux bonnes places ? Est-ce qu’on fait vraiment les bonnes recherches, les bonnes démarches ?
Marie-Anne Veilleux a d’ailleurs rappelé que Québec 21 souhaite bonifier la communication déjà existante entre l’administration municipale et les autres paliers de gouvernance. « Nous, on est là pour trouver des bonnes solutions pour les citoyens », ajoute-t-elle.
Interrogée sur le compostage communautaire, la candidate appuie d’emblée toute bonification au programme.
Le compostage, pour moi, c’est go-go-go, à fond ! Même que j’aimerais ça qu’on l’instaure à l’échelle de la ville au complet ! Cela dit, à Québec 21, on va sûrement bonifier l’appui aux jardins communautaires et au compostage communautaire – et peut-être même instaurer le compostage municipal.
Et devrait-on verdir le secteur sud du quartier et la 9e Avenue ? « Il y a sûrement quelque chose à faire, effectivement. La Ville est capable de mettre des beaux pots de fleurs et de faire des beaux aménagements un peu partout dans certains secteurs. Pourquoi ne pas aussi penser à instaurer quelque chose qui répondrait à ce que les citoyens veulent dans le sud de Limoilou ? Et je suis certaine que la 9e Avenue aurait besoin d’amour – ce serait une bonne idée d’améliorer ce secteur-là ! »
Transports et urbanisme
Questionnée sur les enjeux liés aux transports collectifs et actifs, Mme Veilleux suggère de mieux définir les zones cyclables dans les secteurs résidentiels, autant que de bonifier la sécurité des piétons. En ce qui concerne les autobus, il s’agit de repenser et améliorer l’offre existante :
Nous, on veut s’asseoir avec le Réseau de transport de la Capitale. On veut vraiment regarder ce qui est rentable ou non, s’il y a des trajets à améliorer, s’il y a de nouveaux itinéraires à proposer aux citoyens. Est-ce qu’on pourrait faire une soirée de discussion avec les citoyens qui auraient le goût d’en parler ? Ou recevoir des courriels et proposer des améliorations ? La communication, c’est la base ! Nous, on veut vraiment que l’investissement qu’on va faire en transports collectifs et actifs, que ce soit investi dans ce qui existe déjà afin de l’améliorer, et que ce soit agréable pour tout le monde.
Sur l’idée d’une saison cyclable élargie, voire quatre saisons, la candidate parle d’abord de respect sur les routes, entre cyclistes et automobilistes, pour souligner ensuite « qu’il ne faut pas brimer les gens qui ont le goût d’en faire à l’année ».
Sachant que la candidate a choisi de faire de la sécurité piétonne l’un de ses engagements clés, Monlimoilou lui demande ce qu’elle ferait avec la 18e Rue, considérant les enjeux de sécurité qui y sont observés par plusieurs.
Moi, je ne comprends pas pourquoi les gens ne roulent pas à 50 km/h sur la 18e Rue [comme prescrit]. C’est assez vite déjà ! Il me semble que c’est normal et sain de respecter cette limite de vitesse sur cette artère. Ce n’est pas une artère énormément longue non plus, et c’est très résidentiel comme secteur ! Est-ce qu’il faudrait qu’une fois par semaine, au minimum, on fasse passer la police dans les temps chauds, pour qu’ils donnent des contraventions ? Est-ce qu’il n’y aurait pas la possibilité de mettre des radars photo ?
Et quant à la sécurité piétonne autour des écoles ? « Ça serait de réduire la limite de vitesse ; quand c’est les heures où les enfants circulent à l’extérieur, on passe de 50 km/h à 30 km/h. »
Irait-on jusqu’à adopter une vision zéro accident ?
Logiquement, j’espère fortement qu’on va pouvoir être capable de s’asseoir, et de partir du bas et de faire remonter ça vers le haut. À la base, les gens qui vont s’asseoir dans leur auto, ce sont des piétons.
Et devrait-on transformer la portion sud de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain ? « Non », répond Mme Veilleux – signalant que ralentir la circulation sur cet accès au centre-ville risque de venir accentuer les problématiques liées à la circulation de transit dans le secteur.
Développement du secteur et vie de quartier
Comment voit-elle le quartier progresser au fil des prochaines années ? D’abord, pas de tours à condos – « des condos, il y en a en masse », lance la candidate. Elle suggère également de revitaliser et améliorer les bâtiments existants.
Ce que je remarque, dans Limoilou, que je trouve extraordinaire, ce sont les gens qui prennent soin de leurs immeubles, qui se donnent des milieux de vie, des cours intérieures avec des beaux patios – je trouve ça merveilleux.
Sur le plan de la densification, elle croit que beaucoup de gens voudront s’installer ici dans le secteur et, de ce fait, que la mise en place de résidences intergénérationnelles pourrait être favorisée.
Et comment faire pour s’assurer qu’ExpoCité ne soit pas un îlot à l’intérieur du quartier, mais participe positivement à la dynamique du secteur ?
Je crois que ça vaudrait la peine qu’on mette à terre le Colisée Pepsi, pour avoir d’autres espaces de stationnement. Nous, Québec 21, en étant au pouvoir, on pourrait proposer des navettes facilitantes, à partir de la Saint-Charles pour remonter au niveau de la 1re Avenue et de la 4e Rue jusqu’à ExpoCité, pour aller au Grand Marché plus facilement, à coût modique – peut-être 1$. Ça pourrait aider ce genre-là de connexion de proximité. Les gens pourraient avoir envie, après être allés au Grand Marché, de descendre plus bas dans le Vieux-Limoilou », explique la candidate.
Quant à l’idée de bonifier les liens piétonniers entre les secteurs de l’arrondissement, elle estime qu’ils sont déjà adéquats : « J’ai déjà marché, traversé le pont, entre le Vieux-Limoilou et Saint-Sauveur, ça se marche déjà super bien. C’est sûr qu’il faut continuer à avoir une belle sécurité piétonne, de ne pas lésiner là-dessus, que les automobilistes soient contents de ralentir dans les zones piétonnières. »
Participation et vie citoyenne
La discussion en est venue à la question de la participation citoyenne – les façons de l’améliorer, la consolider.
C’est super important pour nous, à Québec 21. L’intérêt du citoyen est vraiment au cœur de nos préoccupations et on veut pouvoir s’asseoir et communiquer facilement avec eux. C’est vraiment notre priorité », répond Mme Veilleux, soulignant, notamment, l’importance des conseils de quartier.
Quel engagement la Ville devrait-elle avoir concernant la petite enfance ? « En tant que maman de deux jeunes enfants, c’est important pour moi que la petite enfance soit menée à bon terme – on veut tous que nos enfants aient les meilleures chances possible pour qu’ils aient une bonne santé à tous les niveaux dans leur vie », indique-t-elle.
Elle souligne, sur le même sujet, qu’elle est là pour prendre les idées des citoyens, et faire en sorte qu’elles puissent être appliquées dans notre municipalité. « Je pense que c’est important que nos enfants aient un épanouissement à la hauteur de leurs ambitions. »
Et le mot de la fin ?
Si vous voulez avoir une conseillère qui est vraiment à l’écoute de vous, chers citoyens, je suis la personne que vous avez le goût d’avoir dans l’équipe, soit en forte opposition ou dans l’équipe gagnante. Marie-Anne Veilleux, le choix du changement, c’est moi !
[N.D.L.R. Denise Peter, candidate pour Québec 21 dans Maizerets-Lairet, a décliné l’invitation à répondre au questionnaire électoral de Monlimoilou.]
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