Un livre hommage à la santé des 30 ans du Bal du Lézard

Eaux-de-vie a été lancé en décembre dernier pour souligner les 30 ans du Bal du Lézard.
Tout le travail d’édition a été réalisé par des aficionados du Bal, dont Marie-Josée Marcotte à qui l’on doit l’infographie et la page couverture d’Eaux-de-vie.

Un bar qui fait partie des meubles de Limoilou. Des gens qui viennent et qui vont, qui reviennent et qui restent. De l’alcool qui délie les langues et les corps. Des toilettes pour toutes les envies. Dans Eaux-de-vie, employés, clients et amis rendent hommage à « leur » Bal du Lézard, théâtre d’anecdotes racontées pour souligner les trois décennies de ce bar de quartier.

En 2015, le Bal du Lézard a soufflé ses 30 bougies. Un anniversaire qui a donné le coup d’envoi à un projet de recueil de textes, dont le lancement a eu lieu un an plus tard, en décembre dernier.

Je me suis demandé […] comment mon ancien patron allait souligner ce chiffre symbolique au-delà du célèbre spectacle amateur. Dans l’univers des bars, où les modes changent si rapidement, tenir phare durant trois décennies relève de l’exploit. Puis, en tant qu’ex-barman reconverti en éditeur, j’ai pensé que je pouvais certainement mettre un peu de mon expertise à contribution », relate Jasmin Miville-Allard, en introduction du livre hommage.

L’ancien employé a servi sa dernière bière au Bal du Lézard il y a plus de 15 ans. C’est dire l’attachement qu’il lui voue, et que partagent l’ensemble des collaborateurs du recueil. Ils sont une vingtaine à y signer textes, poèmes ou dessins ; on devine qu’ils auraient pu être des centaines et remplir une bible. Mais peut-être aussi que, pour certains, ce qui se passe au Bal reste au Bal…

Je t’aime, moi non plus

Pour les autres, on ose tout raconter, ou presque, de ce bar qui aura été, notamment :Eaux-de-vie, Bal du Lézard

  • un antre des flirts (Alexandre Marchand), d’un premier rendez-vous (Paul Beneteau), de l’Amour avec un grand A (Mélanie Guyon) ou d’une peine d’amour (Mathieu Dechene) ;
  • un « bâtisseur d’amitiés » (Sylvie Drolet) ;
  • une « deuxième demeure » (Jasmin Miville-Allard) ;
  • un refuge salvateur (Élisabeth Paradis) ;
  • un révélateur de talents, un lieu de communion (Robert « Robbob » Rebselj).

À ses habitués, le Bal a inspiré une variété de tons, de styles et d’humeurs. Parmi cette diversité, une constante : la salle de bain, qui revient comme un leitmotiv qui semble confirmer certaines rumeurs…

Le Bal fait l’histoire

Ouverture Bal du Lézard 1985L’homme par qui est né le Bal — en partenariat avec Richard Proulx et Carole Desgagné — n’allait pas manquer le party. En ouverture du recueil, Alain Slythe livre une entrevue qui, tout en remontant aux origines du bar, lève le voile sur une page d’histoire du quartier.

En 30 ans j’en ai vu des commerces ouvrir et fermer [sur la 3e Avenue]. À l’époque, quand tu manquais de batteries pour ta “flashlight”, t’avais juste à aller les chercher chez Radio Shack au coin de la 11e et 3e. À cette même adresse, il y a eu une poissonnerie et un disquaire avant que n’ouvre un dépanneur. L’Artisan du vitrail n’existait pas, c’était une crêperie. Quand j’allais faire mon lavage au Lave-O-mat, c’était la Banque nationale qui était à côté et non la quincaillerie. Cette dernière était située dans le local actuel du Maître Glacier. »

Dans ce jeu de chaises musicales, le Bal du Lézard aura donc survécu. Mais, à 30 ans, il n’est pas prêt encore à révéler tous ses secrets : si le recueil nous permet d’en savoir plus sur les histoires qui font l’histoire du Bal, il se garde bien de lever le mystère sur les origines de son nom… « C’est pas vraiment un nom de bar… », fait-on remarquer à Alain Slythe. « C’est ce qu’on voulait ! »On peut se procurer un exemplaire d’Eaux-de-vie au Bal du Lézard (1049, 3e Avenue), auprès d’Alain Slythe.

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