C'est ce mercredi soir que ACERO Groupe immobilier présentera, lors de l'assemblée du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, son projet d'édifice de 18 étages au site de l'ancienne église Saint-François-d'Assise. En prévision de cette présentation, le président d'ACERO Benoît Raymond a partagé avec Monlimoilou des détails jusqu'ici inédits du projet.
ACERO présente ses 18 étages aux citoyens
C’est ce mercredi soir que ACERO Groupe immobilier présentera, lors de l’assemblée du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, son projet d’édifice de 18 étages au site de l’ancienne église Saint-François-d’Assise. En prévision de cette présentation, le président d’ACERO Benoît Raymond a partagé avec Monlimoilou des détails jusqu’ici inédits du projet.
Un immeuble et son intégration
Si, sur la 1re Avenue, s’élèvera la tour de 18 étages, le reste de l’édifice en comptera deux. Le tout regroupera 103 unités locatives, surtout des lofts, des 3 1/2, quelques 4 1/2. Les loyers iront de 900$ jusqu’à 1600$ pour les unités bénéficiant des vues « exceptionnelles » sur la Haute-Ville, la rivière Saint-Charles, les montagnes, fait valoir Benoît Raymond. Sur les 119 places de stationnement souterrain, offertes en priorité aux occupants, une quarantaine pourraient être disponibles en location mensuelle. Plusieurs dans Limoilou s’en sont déjà informé, semble-t-il. Le rez-de-chaussée de 12 000 pieds carrés sera commercial; peut-être aussi l’étage au-dessus, d’égale superficie.
L’édifice comportera une terrasse collective sur le toit avec un « chalet urbain » (voir galerie d’images, ci-dessous) et intégrera une oeuvre d’art. Benoît Raymond indique qu’une somme « intéressante » – plus de 1% de l’enveloppe du projet, barème de l’art public – sera attribuée à cette oeuvre. Un concours sera lancé auprès des artistes québécois, après l’approbation de zonage. La Ville de Québec souhaitait voir rappelés l’esprit du lieu, son histoire, sa vocation; c’est ACERO qui a eu l’idée de le faire par l’intégration d’une oeuvre d’art public.
ACERO Groupe immobilier aurait pu procéder d’abord à la demande d’approbation pour le zonage et attendre son acceptation. Le promoteur a choisi de faire en amont une présentation du projet aux citoyens et répondre aux préoccupations et questions.
Souvent, les gens vont maudire le promoteur, mais il y a des raisons très simples pour lesquelles la Ville accepte un projet. Sur presque 60% du terrain, l’édifice aura deux étages. Les 18 étages sont sur l’axe de la 1re Avenue, qui est structurant pour le transport collectif, où il y a des institutions, l’hôpital, l’école. La Ville veut développer, densifier le centre-ville. Il faut aussi une intégration architecturale au cadre bâti. Ça, c’est le rôle de la Commission d’urbanisme de nous diriger dans ce processus.
De l’église à la tour
Celui qui développe le projet au site de l’ancienne église depuis un an et demi a tenu à rappeler l’historique depuis le bilan de santé, en 2007, du bâtiment religieux, qui nécessitait des travaux majeurs. En 2009, le diocèse communiquait à la Ville de Québec et au ministère de la Culture et des Communications l’intention de la fermer au culte et de la mettre en vente. Annoncée en 2011 aux paroissiens, la fermeture en 2012 a été suivie d’un curetage permettant de vendre une partie des biens immobiliers. Subsistait notamment l’orgue Casavant, un des derniers en son genre dans la région, qui a motivé le maintien du bâtiment.
Un premier promoteur a voulu en 2013 développer un projet, auquel la Ville de Québec n’a pas été réceptive, ne s’étant pas penchée, comme elle l’a fait depuis, sur le patrimoine religieux à préserver. Un deuxième promoteur, en 2014, n’est pas parvenu à s’entendre avec la Ville de Québec. ACERO Groupe immobilier faisait partie des promoteurs que le diocèse a voulu intéresser en 2015. Le terrain, sa localisation, le quartier en effervescence, le contexte limoulois lui ont plu.
La toute première étape, on s’est assis avec la Ville pour demander : que voulez-vous comme projet ? À partir de là, il y a eu trois projets dessinés et soumis à la Commission d’urbanisme. Les deux premiers ont été refusés. Le troisième a été favorablement accueilli.
Parmi les préoccupations : les vents, une problématique déjà présente avec l’hôpital et l’immeuble Les Flandres. Des éléments des plans ont été corrigés pour contrôler l’impact au sol : le promoteur cite les balcons en saillie pour briser les vents. Si certains arbres devront être sacrifiés, plus des deux tiers seront préservés. Avant de se présenter à la Commission d’urbanisme, indique le promoteur, il fallait en faire un inventaire et démontrer qu’on allait travailler pour en préserver le type, la qualité phytosanitaire, etc. Advenant un problème durant le chantier, le promoteur a l’obligation de replanter des arbres matures.
La séance du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, au cours de laquelle le projet d’ACERO sera présenté, se tient sur le coup de 19h au centre communautaire Jean-Guy-Drolet. Pour consulter l’ordre du jour.
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