En vue des élections provinciales 2018, nous rencontrons les candidat.e.s de Jean-Lesage pour connaître leurs motivations, leur vision et leurs priorités sur des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral – le même pour tou.te.s –, voici les réponses de Raymond Côté, candidat pour le Nouveau Parti démocratique du Québec (NPDQ).
Raymond Côté, candidat du Nouveau Parti démocratique du Québec dans Jean-Lesage

Raymond Côté, candidat pour le Nouveau Parti démocratique du Québec dans Jean-Lesage.
Crédit photo: Jean Cazes
En vue des élections provinciales 2018, nous rencontrons les candidat.e.s de Jean-Lesage pour connaître leurs motivations, leur vision et leurs priorités sur des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral – le même pour tou.te.s –, voici les réponses de Raymond Côté, candidat pour le Nouveau Parti démocratique du Québec (NPDQ).
Pour faire connaissance
Raymond Côté, préposé aux renseignements du gouvernement du Québec et ancien député fédéral pour le NPD (2011-2015) dans Beauport-Limoilou, se présente pour le NPDQ.
Quel est votre lien avec Jean-Lesage ?
J’y vis depuis 1991, d’abord à Limoilou, puis à Maizerets, et actuellement à Giffard.
Pourquoi avoir choisi de vous engager pour le NPDQ ?
C’est un vieux rêve des militants québécois du NPD que de ressusciter ce parti. Notre objectif est d’offrir une alternative aux électeurs, de combler un vide politique.
Quelle est votre vision du rôle de député ?
Le député est le porte-parole des gens et non celui de son parti. Le NPDQ défend la liberté de conscience pour ses députés. Durant mon mandat au fédéral, j’ai été un député de terrain. Je veux me servir de ça pour agir, principalement sur la question des poussières rouges.
Quel dossier jugez-vous prioritaire pour Jean-Lesage, celui auquel vous vous attaquerez en premier ?
La qualité de l’air, il y a un vrai problème. L’espérance de vie en Basse-Ville est inférieure de huit ans au reste de la ville. Il y a deux fois plus de maladies pulmonaires en raison du port, de l’incinérateur, de l’usine de papier et parce qu’on est ceinturé par des autoroutes. Il faut agir, c’est une question de qualité de vie et de santé.
Enjeux locaux
Quelle est votre vision pour le développement économique dans Jean-Lesage ?
Ma priorité est le rattrapage des revenus individuels. Ça fait plus d’une décennie qu’ils baissent. Les classes moyennes ont perdu 4000 $ de revenus par an. Il faut arrêter ce dérapage. Jean-Lesage a les revenus les plus bas de Québec. Il faut augmenter les salaires, les retraites et instaurer un revenu minimum garanti.
Quelle est votre vision pour la politique de transport à Québec ?
Québec est le royaume de l’automobile — je n’ai rien contre mais, dans Jean-Lesage, il y a deux fois plus de personnes qui prennent le bus, le vélo, qui marchent. Il y a un potentiel pour des transports alternatifs. Pour ça, il faut diminuer la place des automobiles. Dans Jean-Lesage, l’automobile a sa place, mais ne doit pas occuper toute la place.
Quelle est votre vision pour le développement social dans Jean-Lesage ?
Ma priorité, c’est le logement. Il y a un problème de transition dans Jean-Lesage, la qualité des logements est vraiment variable, il y a de vrais taudis. Je ne suis pas pour les HLM qui créent, selon moi, des ghettos. Je suis pour que la Ville de Québec détienne un parc immobilier, projet qui offrirait des revenus à la Ville et une qualité de logements semblable à tous.
Quelle est votre position sur le dossier de la qualité de l’air dans Jean-Lesage ?
La qualité de l’air est un problème de longue date. Les personnes vivant à Limoilou ont plus de problèmes d’asthme qu’ailleurs. C’est incroyable qu’une personne en bonne santé tombe malade en vivant ici. Les acteurs doivent payer le prix pour régler ce problème et augmenter l’espérance de vie dans Jean-Lesage.
Le mot de la fin
Le NPDQ est élu à l’Assemblée, quelle est la première chose que fait votre parti ?
Une loi pour instaurer un revenu minimum garanti pour sortir les personnes de l’aide sociale. J’ai connu l’aide sociale, c’est un vrai papier mouche, il est difficile de s’en sortir. Un revenu de base serait un tournant majeur dans la société, aussi important que la nationalisation de l’électricité.
Cette entrevue a été éditée pour des raisons de concision et de clarté.