Testé pour vous : Défiler au Mondokarnaval

En 2015, j'étais parmi les spectateurs pour admirer avec enthousiasme le défilé du Mondokarnaval dans les rues de Limoilou. J'y ai découvert bon nombre de cultures à travers leurs costumes, leurs danses, leurs musiques, leurs drapeaux... Le tout, dans une ambiance festive, colorée et propice à l'échange interculturel. Une chose était sûre, l'année suivante, il fallait que je fasse partie de ce défilé !

Testé pour vous : Défiler au Mondokarnaval | 2 septembre 2018 | Article par Jessica Lebbe

Notre journaliste Jessica Lebbe au défilé du Mondokarnaval 2018.

Crédit photo: Jean Cazes

En 2015, j’étais parmi les spectateurs pour admirer avec enthousiasme le défilé du Mondokarnaval dans les rues de Limoilou. J’y ai découvert bon nombre de cultures à travers leurs costumes, leurs danses, leurs musiques, leurs drapeaux… Le tout, dans une ambiance festive, colorée et propice à l’échange interculturel. Une chose était sûre, l’année suivante, il fallait que je fasse partie de ce défilé !

Étant moi-même issue de la diversité d’un père français et d’une mère péruvienne, ainsi qu’en ayant voyagé dans une vingtaine de pays, ce genre d’événement me parle tout de suite. J’ai adoré pouvoir voir cette quarantaine de communautés culturelles présentes à Québec sortir dans la rue pour se rassembler dans une seule et même manifestation. Québec a souvent cette image de « ville blanche ». Mondokarnaval vient prouver que la Capitale-Nationale est beaucoup plus diverse qu’on ne le pense.

De l’extérieur, quand j’étais spectatrice, j’ai vu des résidents de tous âges, sortir sur leur balcon ou danser spontanément dans la rue au rythme des percussions toujours très entraînantes. Mais pour moi, l’image marquante de ce premier défilé auquel j’ai assisté, ce sont les filles de Samba Québec qui incarnait ce fameux carnaval de Rio au Brésil. Sourire aux lèvres, les danseuses de samba avaient tellement l’air de s’assumer dans leur corps -quelle que soit leur silhouette- et dans des costumes qu’on n’est pas habitués de voir tous les jours au Québec que j’avais envie d’y prendre part… un jour !

Alors plutôt que de devoir choisir entre ma culture française ou péruvienne, autant aller vers une culture tierce, celle qui m’intriguait : le Brésil.

Défiler au rythme des tambours

Après six mois et quelques de cours de samba débutant, me voici sur la ligne de départ du défilé du Mondokarnaval. Ça fait encore drôle à dire (et à écrire) : j’allais parader sur la 3e Avenue, artère commerciale que j’arpente habituellement pour aller à mes boutiques et restaurants de proximité ou encore au travail.

Talons hauts aux pieds et en tenue à plumes qui a l’air légère (finalement, on est plus « couvertes » que ce que je pensais si vous vous fiez aux vrais costumes du Carnaval de Rio), notre défi est d’animer la parade en tête de file. Pour compléter cette expérience, nous avons la chance d’être accompagnées par Zuruba, ensemble de percussions afro-brésilien tel qu’on le retrouve au Brésil. Les musiciens font le déplacement chaque année de Montréal pour participer au Mondokarnaval.

Si l’effet des percussions est toujours assez immédiat pour faire danser le public, je peux vous dire qu’il est plus que motivant pour nous, les danseuses, aussi. On danse toute l’année sur des bandes-son dans nos cours, et là c’est LE moment où l’on peut vivre le carnaval tel qu’il pourrait se vivre dans des rues brésiliennes.

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Sous l’égide de Julia-Maude Cloutier, fondatrice de Samba Québec, et Audrey Harrison-Boivert, professeure adjointe et danseuse professionnelle, on se laisse porter autant par les instruments derrière nous que par les chorégraphies apprises en studio de danse. Ce qui fait plaisir à voir ? Les sourires des spectateurs de tous âges, leur gaité et leur envie de danser sur la 3e Avenue avec une quarantaine de pays dans un même défilé !

Les enfants veulent toucher nos plumes, certains nous montrent leurs plus beaux déhanchés lors de notre passage et d’autres veulent carrément nous arrêter pour prendre des photos avec eux ! La folie est à son maximum aussi au moment où deux musiciens de Zuruba se détachent du groupe pour aller improviser avec une danseuse ou… un membre du public ! Quand le musicien est à genoux devant vous, en donnant tout sur son tambour, vous n’avez pas le choix de tout donner vous aussi, non ?

Une tradition que je ne voudrais plus manquer

J’ai pris tellement de plaisir, que ce samedi 1er septembre 2018, c’était déjà mon troisième défilé en tant que danseuse-étudiante de Samba Québec au Mondokarnaval ! Je suis incapable de dire combien de temps on a mis pour traverser cette belle 3e Avenue, tant c’est passé plus vite que la douleur aux pieds à la fin.

Mon seul regret ? Ne plus pouvoir voir l’entièreté du défilé maintenant que j’y participe. La parade devient de plus en plus grande chaque année avec plusieurs pays qui décident de se joindre à la fête.

Vous avez manqué le défilé ? Rattrapez-vous en allant voir les spectacles gratuits, goûter les spécialités culinaires, découvrir l’artisanat ou les kiosques d’informations de 42 cultures au Lieu historique national Cartier-Brébeuf. Le Mondokarnaval se poursuit ces dimanche 2 et lundi 3 septembre.

Voici également le résumé de la parade 2018 en images par Jean Cazes :

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